L’administration Trump a demandé au Congrès d’examiner la vente prévue de plus de 120 000 munitions à guidage de précision à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis en raison des inquiétudes concernant leur utilisation au Yémen, selon un rapport.
Le président Donald Trump considère l’exportation d’armes comme un moyen de créer des emplois aux États-Unis et son administration a approuvé des milliards de dollars de ventes d’armes depuis janvier 2017.
En novembre, l’Arabie saoudite a accepté d’acheter pour 7 milliards de dollars de munitions à guidage de précision auprès des sociétés américaines Raytheon et Boeing.
L’administration Trump a approuvé la vente, mais l’accord a soulevé des inquiétudes au sein du Congrès au sujet des armes américaines utilisées dans la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen, qui a fait plus de 14 000 morts depuis mars 2015.
En vertu de la Loi sur le contrôle des exportations d’armements, le Département d’État des États-Unis examine les ventes d’armes potentielles pour s’assurer qu’elles sont conformes aux objectifs de la politique étrangère des États-Unis avant de délivrer des licences d’exportation. Le département informe ensuite le Congrès des ventes d’armes importantes, donnant aux législateurs le temps de les examiner.
L’administration et les sources du Congrès ont confirmé à Reuters que la période d’examen officieux de 40 jours pour vendre les bombes guidées aux Saoudiens et aux Emirats était en cours.
Les commissions des affaires étrangères du Sénat et des affaires étrangères de la Chambre ont été informées par l’administration, mais les législateurs ont demandé plus d’informations sur les ventes.
Les principaux membres du Congrès, y compris les dirigeants des deux comités, sont autorisés à examiner de manière informelle les ventes d’armes importantes, et parfois ils se sont opposés aux ventes et les ont retenus pendant des mois.
Le sénateur républicain Bob Corker, qui préside le Foreign Relations Committee, a bloqué des ventes majeures en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis et dans d’autres pays du Golfe Persique l’an dernier suite à un différend diplomatique avec le Qatar.
Le Congrès ne peut qu’interrompre la pression d’un président pour la vente d’armes en adoptant une loi pour bloquer un accord. Les législateurs n’ont jamais adopté une telle mesure.
Avec iuvmpress