Enfoncé dans le bourbier yéménite, le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Joubeir a déclaré, à l’antenne de la chaîne américaine CNN, que son pays n’excluait pas une offensive militaire contre l’Iran, la République islamique livrant, selon ses prétentions, des missiles aux forces yéménites.
Estimant que les actions que l’Arabie saoudite attribue à Téhéran sont «inacceptables» et contraires aux résolutions de l’Onu, il affirme que les Iraniens doivent en répondre.
«Nous trouverons un moment et un moyen opportun pour y riposter», a-t-il déclaré lors de l’interview.
À la question visant à savoir si Riyad pouvait avoir recours à la force, il a répondu: «Nous tentons à tout prix d’éviter une action militaire directe contre l’Iran, toutefois un tel comportement ne peut pas perdurer».
Et de pointer que «la livraison de missiles aux terroristes (terme pour désigner Ansarullah)» équivalait à une déclaration de guerre. Une accusation fermement rejetée par l’Iran.
L’Arabie mène depuis 2015 une guerre sans merci contre le Yémen qui a causé la mort de plus de 10 mille civils, déplacé des centaines de milliers d’autres et causé la pire crise humanitaire au monde, selon l’Onu.
L’armée yéménite et Ansarullah riposte de temps à autres aux agressions et aux massacres de la coalition dirigée par l’Arabie en tirant des missiles contre des cibles saoudiennes à Ryad et autres régions de l’Arabie.
Avec Sputnik + AlManar