Un journaliste palestinien touché par des tirs de soldats israéliens lors de manifestations dans la bande de Gaza a succombé à ses blessures, ont indiqué sa famille et les autorités locales mercredi.
Ahmed Abou Hussein, 25 ans, atteint par balle le 13 avril, est le deuxième journaliste palestinien tué depuis le début le 30 mars d’un vaste mouvement de protestation appelé « la marche du retour ».
L’hôpital israélien vers lequel il avait été transféré a confirmé son décès.
La famille a été informée de sa mort par les services palestiniens coordonnant les affaires civiles et humanitaires avec les autorités d’occupation.
Son corps a été transféré en soirée à Gaza et ses funérailles sont prévues jeudi.
Ahmed Abou Hussein travaillait pour la station palestinienne Radio Shaab et comme photographe pour un autre organe de presse.
Il avait été atteint à l’estomac en couvrant des manifestations près de Jabaliya, dans le nord de l’enclave palestinienne.
Ce décès porte à 41 le nombre de Palestiniens tués par les tirs d’occupation dans la bande de Gaza depuis le 30 mars, la grande majorité par des tirs de soldats postés sur la barrière entre les territoires occupés et l’enclave palestinienne.
Des dizaines de milliers de Palestiniens de Gaza, territoire coincé entre l’entité sioniste, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis cette date près de la frontière pour revendiquer le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies après l’usurpation de la Palestine par les gangs sionistes en 1948.
Le mouvement, prévu pour durer jusqu’à mi-mai, dénonce aussi le blocus israélien imposé contre Gaza.
Un autre journaliste, Yasser Mourtaja, a été tué le 6 avril. Selon des témoins, il portait un gilet l’identifiant comme journaliste quand les soldats israéliens lui ont tiré dessus.
L’armée d’occupation israélienne est en butte aux accusations d’usage excessif de la force et à des demandes d’enquête indépendante réclamée par l’ONU ou l’Union européenne.
Source: Avec AFP