Un laboratoire d’armes chimiques appartenant aux radicaux a été localisé dans la ville syrienne de Douma par les militaires russes.
«Lors de notre visite à Douma, nous avons trouvé un laboratoire chimique et un entrepôt de substances chimiques», a déclaré mardi Alexandre Rodionov, chef du groupe d’experts, à la chaîne de télévision Rossiya 24, rapporte Sputnik.
Il a précisé que les spécialistes avaient découvert des substances chimiques sous contrôle de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) pouvant servir notamment à la fabrication de l’ypérite à l’azote et de l’ypérite au soufre.
En outre, Alexandre Rodionov a constaté la présence «d’une bouteille de chlore semblable à celle utilisée par les radicaux pour mettre en scène le faux qui a été repris par la suite par les médias. On peut en conclure que ce laboratoire était utilisé par des formations armées illégales pour produire des substances toxiques».
Le ministère russe de la Défense avait précédemment déclaré que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pourrait travailler librement à Douma.
«Le Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie est prêt à garantir la sécurité des experts de l’OIAC dans la Ghouta orientale, à mettre à leur disposition des moyens de transport et à assurer leur protection par les forces de la police militaire russe», a déclaré lundi le général de brigade Youri Evtouchenko, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril. Le bombardement a été mené sous couvert d’une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques suite à l’attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Une mission de l’OIAC est arrivée le 14 avril, soit après le bombardement occidental, à Damas pour enquêter sur l’attaque prétendue à Douma.
En parallèle, les dirigeants occidentaux véhiculent de concert des doutes quant à y trouver des preuves.
« Les Russes pourraient avoir visité le site de l’attaque. Nous craignons qu’ils ne l’aient altéré dans l’intention de contrecarrer les efforts de la
mission de l’OIAC », a déclaré lundi Ken Ward, ambassadeur américain auprès de cette organisation dont le siège est à La Haye.
Selon l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères a aussi jugé mardi « très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent ».
Source: Divers