Le président américain Donald Trump est resté évasif jeudi sur le moment où les Etats-Unis pourraient lancer des frappes contre la Syrie, affirmant qu’elles pourraient intervenir « très bientôt ou pas si tôt que cela ».
« Jamais dit quand une attaque contre la Syrie pourrait avoir lieu. Cela pourrait être très bientôt ou pas si tôt que cela », a-t-il écrit dans un Tweet matinal. « Dans tous les cas, les Etats-Unis, sous mon administration, ont fait un super boulot pour débarrasser la région de Daesh. Ou est le « Merci l’Amérique+? », a-t-il ajouté.
Pour sa part, la porte-parole de la présidence américaine, Sarah Sanders, a déclaré que les Etats-Unis n’excluent pas la possibilité de frapper les forces armées russes en Syrie dans le cadre de la réponse militaire envisagée à l’attaque chimique présumée dans la ville de Douma.
«Nous avons plusieurs options. Elles sont toutes en train d’être examinées, la décision finale n’a pas encore été prise», a-t-elle affirmé aux journalistes lors d’un point presse en réponse à la question de savoir si le Président Trump avait décidé de procéder à une frappe aérienne contre la Syrie.
«Outre un tir de missiles, le Président envisage d’autres options de riposte contre la Syrie», a-t-elle ajouté.
La Maison Blanche se prépare-t-elle à un possible affrontement militaire direct avec la Russie? « Une fois de plus, toutes les options sont sur la table », a-t-elle simplement répété, sans donner de précisions sur ce sujet spécifique.
Mercredi matin, M. Trump a averti, d’un tweet, de l’imminence de tirs de missiles. « La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents! », a-t-il écrit.
Trump croit toujours que de bonnes relations entre Moscou et Washington sont profitables au monde entier, a poursuivi Mme Sanders, ajoutant que le Président estimait toujours, malgré tout, que la Russie et la Syrie étaient responsables de l’attaque chimique prétendument survenue à Douma.
L’ancien conseiller du Département d’Etat sur la Syrie, Frederic Hof, suppose que les forces armées américaines frapperont le territoire syrien «entre 20h00 et 22h00 (02h00 et 04h00 heure de Paris)». M.Hof a souligné que le plus important n’était pas les frappes elles-mêmes mais ce qui se passerait après.
La chaîne CNN, se référant à ses sources, a de son côté estimé que les États-Unis et leurs alliés pourraient porter une frappe contre la Syrie pas avant la fin de cette semaine.
Moscou a mis en garde Washington au sujet des graves retombées qu’aurait une frappe contre la Syrie, si des citoyens russes en étaient victimes.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s’est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l’armée syrienne liées aux armes chimiques d’ennuyeuses et de non convaincantes. La partie syrienne a plus d’une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Source: Sputnik + AFP