Un mois après la suspension par l’Arabie de l’accord pétrolier avec Le Caire, le ministre égyptien du pétrole Tarek al-Molla s’est rendu dimanche en Iran pour discuter de la conclusion d’éventuels accords pétroliers avec Téhéran, c’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters, citée par AlManar.
Selon une source ayant accompagnée le ministre égyptien à l’aéroport, M.al-Molla rencontrera de hauts responsables pour discuter de la possibilité de Téhéran d’approvisionner en pétrole Le Caire.
Rappelons que Le Caire a voté en octobre en faveur d’une résolution onusienne proposée par la Russie sur les bombardements d’Alep en Syrie. Un vote fermement critiqué par Ryad qui soutient les miliciens takfiristes en Syrie.
Le journal panarabe Rai al-Youm évoque cependant la récente visite en Irak du ministre égyptien du Pétrole qui pivotait autour de deux axes : trouver un substitut au pétrole saoudien et ouvrir le dialogue avec l’Iran par l’intermédiaire de l’Irak. Le journal, cité par PressTV affirme que « le refus de Riyad de livrer son pétrole à l’Egypte prouve à quel point les tensions le Caire et Riyad se sont approchées du point de non-retour « .
« Il va sans dire que les prises de position pro-syrienne et pro-russe de Sissi au Conseil de sécurité ont largement joué en sa défaveur auprès de l’Arabie saoudite « .
Cela fait plus de 40 ans que l’Iran et l’Égypte n’entretiennent plus de relations diplomatiques.
Pas de pétrole saoudien pour le deuxième mois consécutif
Entre-temps, un responsable du ministère du Pétrole a annoncé lundi que l’Egypte ne recevra pas de pétrole de la compagnie saoudienne Aramco en novembre pour le deuxième mois consécutif et doit à nouveau s’approvisionner sur les marchés internationaux.
L’Arabie saoudite avait passé un accord en avril avec l’Egypte pour la fourniture, sur cinq ans, de 700.000 tonnes de produits pétroliers par mois, pour une valeur de 23 milliards de dollars (20,8 milliards d’euros).
En octobre, Le Caire avait dû lancer des appels d’offres sur les marchés internationaux pour assurer son approvisionnement.
« En novembre, nous achetons sur des marchés internationaux », a déclaré lundi à l’AFP le responsable du ministère, ajoutant que l’Egypte n’avait pas été informée d’une éventuelle reprise des livraisons d’Aramco.
Ryad a versé des milliards de dollars d’aide au Caire depuis la chute du régime de Mohamed Morsi en 2013.
Source: Divers