Le Kremlin a mis en garde mercredi contre tout acte en Syrie pouvant « déstabiliser la situation déjà fragile dans la région », après les menaces de frappes des Occidentaux contre la Syrie, depuis l’annonce d’une attaque chimique présumée à Douma.
« Nous espérons encore que toutes les parties vont éviter tout acte qui ne serait en réalité en aucun cas justifié et qui pourrait déstabiliser la situation, déjà fragile sans cela dans la région », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant la situation actuelle « très tendue ».
« La Russie est favorable à une enquête objective et impartiale avant d’émettre des jugements », a poursuivi M. Peskov.
Cette attaque chimique présumée « est une tromperie et une provocation de plus », a dénoncé mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. « Damas n’a pas de motivation pour utiliser des armes chimiques et il n’y a pas de preuves de son utilisation par Damas », a-t-elle plaidé.
« Ce qui ce passe est une duperie d’une ampleur mondiale. Personne ne s’embarrasse de preuves, de faits. Tout le monde a déjà pris une décision selon un objectif déjà connu: écarter Assad », a-t-elle accusé.
Dès la mi-mars, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait ainsi affirmé que les rebelles syriens préparaient « des provocations avec un recours aux armes chimiques, notamment dans la Ghouta orientale ».
Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont accusé les forces gouvernementales syriennes d’avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales. Le Président américain Donald Trump a estimé que la Syrie devrait «payer le prix fort pour l’attaque chimique».
La Russie a démenti l’information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux.
Moscou estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Source: Avec AFP + Sputnik