Le gruau de sarrasin ramené de Moscou par une connaissance de la fille de l’ex-agent double Sergueï Skripal, Ioulia, aurait été imprégné de l’agent qui les a empoisonnés, selon le tabloïde britannique The Sun.
Selon The Sun, Sergueï Skripal aurait demandé à sa fille de lui ramener de Russie du sarrasin, des feuilles de laurier et des épices. La fille aurait oublié de les acheter et aurait demandé à une connaissance qui se rendait à Londres de le faire peu de temps après.
The Sun signale que la police a déjà interrogé au sujet de ces cadeaux cette connaissance de Ioulia qui travaille pour une grande société médicale en Russie.
Une source a déclaré à The Sun que la police soupçonnait que les cadeaux en question auraient pu contenir de l’agent innervant Novitchok.
La version de l’empoisonnement avec du sarrasin a été commentée par le sénateur russe Alekseï Pouchkov, selon lequel elle est destinée aux idiots.
«Un agent toxique de combat tantôt dans un restaurant, tantôt sur la porte, sur la valise ou encore dans une bouillie de sarrasin! Les versions délirantes se multiplient. Elles sont toutes destinées à des idiots», a-t-il réagi via Twitter.
La version du sarrasin empoisonné a été également commentée par le politologue russe Alexandre Assafov.
«Si l’on examine à tour de rôle les preuves de l’épisode avec Skripal, qualifiée d’attaque chimique de Salisbury dans les médias britanniques, les suspects forment déjà un groupe criminel. Celui-ci comprend la table de la pizzeria, la porte d’entrée de la maison des Skripal, la valise de Ioulia Skripal, plus du gruau de sarrasin. Contrairement aux informations du journal The Sun et, apparemment, du renseignement britannique, le gruau de sarrasin n’est pas un produit introuvable à Londres. Il est vendu par des magasins russes et polonais. En pleine crise de nostalgie, on peut en acheter, et à la rigueur dans des magasins pour animaux: le sarrasin est vendu en tant qu’aliment pour oiseaux. La thèse même du gruau empoisonné acheté par une femme non identifiée parce que Skripal ne pouvait pas vivre sans sarrasin semble être tiré par les cheveux», a signalé M. Assafof cité par un média russe.
«Plus encore, la question est de savoir s’il a été empoisonné en effet… Toute cette histoire est bien triste. Une histoire montée de toutes pièces sert de prétexte pour des accusations internationales suivies d’actions politiques et diplomatiques», a-t-il ajouté.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Les médias britanniques avaient déjà fourni des versions de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni. D’après The Telegraph, la substance avec laquelle il a été empoisonné se trouvait dans la valise de sa fille Ioulia, écrit le journal, se référant à des sources haut placées dans les services spéciaux.
Selon le média, les bagages devaient être défaits à sa maison de Salisbury, en Angleterre. Les vêtements, les cadeaux, ainsi que les produits de beauté de Ioulia pourraient être imprégnés d’agents neurotoxiques.
D’après une autre version diffusée également par The Telegraph les services secrets britanniques estiment que l’ex-espion et sa fille ont pu être empoisonnés avec une poudre toxique injectée dans le système de ventilation du véhicule appartenant à Sergueï Skripal.
Source: Sputnik