L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, jouant le rôle d’intermédiaire dans des contrats de l’industrie de l’armement, révèle les détails de ses rencontres avec Nicolas Sarkozy, mis en examen pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens.
Les péripéties de Nicolas Sarkozy ne s’arrêtent pas. M.Takieddine assure au micro de Franceinfo avoir rencontré Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises depuis 2004.
Deux entrevues auraient eu lieu en Libye tandis que deux autres tête-à-tête se seraient déroulés à Paris, dans l’appartement de M. Sarkozy au ministère de l’Intérieur.
«Il était là, et je l’ai rencontré. Je l’ai même salué. Il a pris la valise, il l’a mise de côté, il n’a même pas voulu compter», affirme M. Takieddine à propos d’une rencontre avec Nicolas Sarkozy dans son appartement du ministère de l’Intérieur.
L’homme d’affaires franco-libanais se déclare même prêt à décrire «l’appartement de Monsieur Sarkozy dans le ministère de l’Intérieur» avant de poursuivre en déclarant que l’ancien Président est «un menteur».
«Je l’ai rencontré dans son appartement, deux fois. Je l’ai rencontré en Libye, une fois. Je l’ai rencontré en Libye une deuxième fois, en présence de monsieur Guéant. Là il y a des témoins qui ont assisté à cet entretien», ajoute-t-il.
«Peut-être sa mémoire est très courte, comme celle de monsieur Guéant d’ailleurs, et comme celle de tous les mafieux qui l’entourent et qui ont entouré sa présidence. Qu’il se rappelle un petit peu qui a organisé son voyage en Libye», conclut Ziad Takieddine.
Nicolas Sarkozy a été placé le 20 mars en garde à vue dans les locaux de l’office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. C’était la première fois que l’ancien chef de l’État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l’ouverture d’une information judiciaire en avril 2013.
L’ex-Président français, qui a quitté le pouvoir en mai 2012, a toujours formellement démenti les faits allégués, notamment par le franco-libanais Ziad Takieddine.
Source: Avec Sputnik