Le président du Congrès juif mondial est préoccupé quant à l’avenir de l’entité sioniste. Dans un article rédigé par le président du Congrès juif mondial Ronald Lauder et publié par le quotidien américain The New York Times, il est écrit que le spectre de l’instauration irréversible d’un seul État, la capitulation d’Israël face aux extrémistes religieux et la désaffection croissante de la diaspora juive mettaient en péril l’avenir d’Israël.
« Je suis inquiet quant à l’avenir d’Israël, qui fait face à deux dangers sérieux pouvant mettre en péril son existence. Le premier danger qui menace Israël est une éventuelle disparition de la solution de deux États. Je suis républicain et conservateur et je soutiens, depuis les années 90, le parti Likoud. Il est à rappeler que 13 millions de personnes vivent entre la vallée du Jourdain et la mer Méditerranée. Presque la moitié d’entre elles sont des Palestiniens.
Au train où vont les choses, Israël se trouvera face à un choix difficile : accorder à tous les Palestiniens les pleins droits et cesser d’être un État juif, ou dénier leurs droits et cesser d’être une démocratie.
Pour éviter ces résultats inacceptables, la seule solution qui reste est la solution à deux États.
Le président Trump et son équipe sont entièrement attachés à l’instauration de la paix au Moyen-Orient. Les États arabes, tels que l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, sont plus proches que jamais d’Israël et contrairement à ce que les médias prétendent, les dirigeants palestiniens sont prêts à entamer immédiatement des négociations directes.
En Cisjordanie, la construction de colonies sur les terres qui pourraient appartenir à un État palestinien, selon un accord ou un autre, a pris de l’ampleur au cours des dernières années. De telles politiques aveugles d’Israël risquent de donner naissance de manière irréversible à un seul État.
Par ailleurs, Tel-Aviv capitule de plus en plus face aux religieux extrémistes, sans oublier la diaspora juive qui perd, au fur et à mesure, son intérêt envers Israël.
La plupart des juifs qui habitent en dehors d’Israël ne sont pas reconnus par les ultra-orthodoxes israéliens qui contrôlent les institutions religieuses et les lieux saints d’Israël.
Sept millions sur les huit millions de juifs qui vivent en Amérique, en Europe, en Amérique latine, en Afrique ou en Australie sont conservateurs, réformistes ou laïques. Beaucoup d’entre eux se sentent, particulièrement depuis les dernières années, lâchés par la nation qu’ils soutenaient politiquement, financièrement et spirituellement.
En se soumettant aux pressions exercées par une minorité en Israël, le gouvernement de Tel-Aviv s’aliène une grande partie du peuple juif. La crise est particulièrement marquée chez la jeune génération, principalement laïque. Un nombre croissant des millénaristes juifs, en particulier aux États-Unis, se démarquent d’Israël parce que ses politiques contredisent leurs valeurs. Les résultats ne sont pas surprenants : on assiste à une grave érosion de la communauté juive mondiale.
Et la vérité est que le spectre d’une solution à un État et le fossé croissant entre Israël et la diaspora juive mettent en péril l’avenir d’Israël. »
Source: Avec PressTV