Plus de 10 civils, dont des secouristes, sont tombés en martyre suite à un raid de la coalition saoudo-US dans la province de Saada.
Selon le correspondant de la chaine yéménite AlMasirah, l’aviation saoudienne a bombardé en premier lieu un domicile, puis elle a mené un deuxième raid contre les secouristes dépêchés sur le lieu du drame.
Quelques heures après ce crime, les chasseurs saoudiens ont mené des frappes contre Nehm dans la province de Sanaa, tuant ou blessant cinq civils, dont une femme et deux enfants.
Et puis dans la province de Hodeïda, quatre personnes ont été liquidées et une autre a été blessée suite à des bombardements saoudiens.
Déficit
S’agissant des répercussions de cette guerre contre le Yémen, le ministère yéménite des Finances a annoncé que le déficit du gouvernement sur ces 3 ans de guerre dépassait les deux trillions de rials yéménites, soit plus de 6 billions d’euros.
Le ministère yéménite des Finances a annoncé ainsi une augmentation de 60 % du chômage et une croissance de 85 % du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de la pauvreté.
Selon le site web Al-Najm al-Thaqib, cité par PressTV, le PIB du pays a baissé de 86 % depuis le début de la guerre il y a 3 ans jusqu’en novembre 2017.
Le ministère yéménite des Finances a souligné qu’en 2017, les revenus pétroliers ont baissé de 99 % par rapport à 2014, et ce en raison de l’arrêt de la production et des exportations de pétrole brut et de matières premières depuis le lancement de l’agression de la coalition arabe contre le Yémen.
Le ministère yéménite du Pétrole a également souligné que durant ces trois années de guerre et de sanctions, le secteur pétrolier a subi des pertes de plus d’un million de barils de pétrole.
Conditions de vie « catastrophiques »
Entre-temps, un responsable de l’ONU a mis en garde contre les conditions de vie au Yémen. « Après trois ans de conflit, les conditions au Yémen sont catastrophiques », a déclaré au Conseil de sécurité le chef des opérations d’aide de l’ONU, John Ging. « Les vies des gens continuent d’être brisées. Le conflit s’est aggravé depuis novembre avec 100.000 personnes supplémentaires ayant quitté leurs maisons », a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.
Un record de 22,2 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire, dont 8,4 millions traitées pour famine, selon l’ONU.
Le choléra a infecté 1,1 million de personnes depuis avril 2017 et la diphtérie est à nouveau signalée dans le pays pour la première fois depuis 1982, a précisé John Ging.
Source: Médias