La Russie a reconnu mardi que « des dizaines » de ses citoyens ont été tués et blessés début février dans des frappes américaines en Syrie, en précisant une nouvelle fois qu’ils n’appartenaient pas à l’armée russe.
« Le récent affrontement militaire, auquel ni militaires ni équipement russe n’ont en aucun cas pris part, a provoqué la mort de citoyens russes (et issus de pays d’ex-URSS). Il y a également des blessés: ils sont des dizaines », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La diplomatie russe avait déjà reconnu, après avoir longtemps gardé le silence, que cinq Russes avaient « a priori » été tués dans ces frappes menées le 7 février dans la région de Deir Ezzor en Syrie contre des forces pro gouvernementales.
Les blessés ont été rapatriés en Russie où ils sont soignés « dans divers établissements médicaux », a poursuivi le ministère russe.
Ces citoyens russes, non membres de l’armée, « sont allés en Syrie de leur propre initiative et dans des buts divers », ajoute-t-il. « Ce n’est pas au ministère des Affaires étrangères de juger de la légitimité ou de la légalité de leur décision ».
Certains médias russes et étrangers avaient auparavant fait état de bilans très variés, évoquant jusqu’à plus de 200 morts dans cette attaque, tandis que des organisations paramilitaires et nationaliste russes avaient fait état de victimes dans leurs rangs.
Les médias ont souligné que de nombreux Russes combattent en Syrie en tant que mercenaires, notamment pour une société militaire privée appelée le « Groupe Wagner ».
Le ministère russe de la Défense, qui n’évoque pas la présence de mercenaires russes, avait assuré que l’incident du 7 février avait été provoqué par une « absence de coordination » du groupe pro-gouvernement avec le commandement russe.
Le Pentagone a de son côté affirmé que ces frappes ont été menées en riposte à une attaque contre le QG des Forces démocratiques syriennes, coalition de milices à majorité kurde soutenue par Washington.
Source: Avec AFP