Une nouvelle fois, les milices retranchées dans les quartiers est d’Alep ont refusé une énième proposition russe de quitter la ville. Celle-ci a été fixée pour le 4 novembre soir par le président russe en personne, Vladimir Poutine,qui a décidé d’introduire une trêve humanitaire ce jour-là, d’une durée de 10 heures pour permettre d’éviter de nouvelles victimes. Il avait refusé la semaine passée une demande du gouvernement syrien de faire intervenir l’aviation russe dans les combats d’Alep et dont les missions sont suspendues depuis le 16 octobre dernier.
«Cela est totalement hors de question. Nous n’abandonnerons pas Alep aux Russes et nous ne nous rendrons pas», a déclaré Zakaria Malahifji du groupe rebelle Fastaqim, à l’agence Reuters.
Relayant la proposition présidentielle, le ministère russe de la Défense avait demandé aux combattants et aux civils présents dans la partie est de la ville de la quitter .
« Compte tenu de l’incapacité de nos collègues américains à faire la distinction entre l’opposition et les terroristes, nous nous adressons directement aux chefs de tous les groupes armés, les appelons à arrêter les combats et à quitter Alep avec leurs armes. À ces fins, deux nouveaux corridors humanitaires ont été mis sur pied, d’où les forces gouvernementales ont été préalablement retirées », a déclaré le vice-ministre russe de la Défense Valéri Guérassimov .
À ces fins, deux nouveaux corridors humanitaires ont été mis sur pied, d’où les forces gouvernementales ont été préalablement retirées », a précisé M. Guérassimov. D’après lui, l’un des corridors en question mène vers la frontière turco-syrienne, alors que l’autre vers la ville syrienne d’Idleb. Concernant les six autres corridors humanitaires, le vice-ministre a précisé qu’ils étaient destinés à la population civile, aux blessés et aux personnes atteintes de maladies.
Or, selon Zakaria Malahifji, il n’y a aucun corridor sécurisé pour sortir de la ville contrairement aux affirmations des autorités russes.
«Ce n’est pas vrai. Les civils et les combattants ne partent pas. Les civils craignent le régime, ils ne lui font pas confiance. Et les combattants ne se rendront pas», a-t-il déclaré.
Les pertes des rebelles
Pourtant, sur le terrain et 5 jours après le lancement de l’offensive « Grande épopée d’Alep », les milices qui participent à l’offensive n’ont pu changer le statu quo.
Dernière évolution rapportée par Media de Guerre, instance médiatique de la résistance en Syrie, les miliciens ont fui la région Benyamine-Meniane qu’ils étaient fier d’avoir investie au début de leur offensive.
Pourtant, leur nombre dépassaient les 1500, réunissant aussi bien la coalition Jaïsh al-Fateh (front al-Nosra et Cie), que l’ASL et la cellule d’opération de Fateh-Halab.
De même, ils n’ont pu ouvrir une brèche vers les quartiers est de la ville.
« Toutes les tentatives des terroristes de faire une percée dans la ville d’Alep n’ont abouti à rien. Les terroristes ont subi de lourdes pertes en ressources humaines, ainsi qu’en armes et matériel militaire. Ils n’ont pas pu s’échapper à la ville », a déclaré le vice-ministre russe de la Défense Valéri Guérassimov.
Dans une infographie réalisée par Média de Guerre, sur les pertes des rebelles entre le 28-10 et le 31-10 derniers, dans les axes ouest de la ville, il est question d’ua moins 100 miliciens tués et blessés, dont des chefs militaires, dont celui du front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie, le dénommé Ziad Zeïdane, du nom de guerre Abou Omar al-Shami.
Concernant les pertes logistiques, elles comptent entre autre 5 véhicules blindés, 8 chars, et une quinzaine de véhicules chargés de mitrailleuse ou d’autres armements.
La multiplication d’appels à la trêve et à l’évacuation des quartiers d’Alep semble prévenir une escalade à laquelle se préparent les Russes et les Syriens. Les spéculations vont bon train sur une bataille finale au bout de laquelle les deux bouts de la ville, divisée depuis 2012 devraient s’unir de nouveau.
Selon le journal libanais assafir, une date a été même fixée à cette unification : le 8 novembre. Le jour de l’échéance présidentielle américaine.
Sources: Sputnik; RT; al-Manar; Assafir; Média de guerre.
Source: Divers