La DCA de l’armée yéménite et d’Ansarullah a abattu, ce dimanche, un drone appartenant à la coalition saoudo-US.
Cet appareil d’espionnage survolait la région de Boka’ dans la province de Saada avant d’être visé par le système anti-aérien des forces yéménites, a précisé une source militaire citée par la chaine yéménite AlMasirah.
Il s’agit du deuxième drone de la coalition détruit par la DCA yéménite depuis début 2018.
Toujours à Saada, la coalition, dirigée par l’Arabie saoudite, a commis samedi un nouveau massacre. 18 civils, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort suite à des bombardements saoudiens visant la région d’Akik.
Projet de loi anti-iranien
Par ailleurs, au niveau politique la Grande-Bretagne, les États-Unis et la France, en tant que membres du Conseil de sécurité ont présenté un projet de loi condamnant l’Iran pour « son implication militaire au Yémen », alors que ce pays est victime d’un blocus maritime, aérien et terrestre qui lui bloque depuis trois ans tout accès au monde extérieur.
Les trois pays précités cherchent à condamner l’Iran pour ce qu’ils jugent « le refus de l’Iran de geler l’envoi de missiles balistiques aux Houthis » et « la violation des précédentes restrictions imposées par le Conseil (!).
Aucun des trois pays ne se soucie évidemment des dizaines de raids aériens journaliers de la coalition pro-Riyad qui coûte la vie aux civils.
Le projet de loi, qui a été rédigé pour proroger d’une année supplémentaire les sanctions onusiennes contre le Yémen, permet au Conseil de sécurité de décréter davantage de sanctions contre « toute sorte d’activité liée à l’usage des missiles balistiques au Yémen ».
Pour les experts, il s’agit d’un effort, dans le sens de ceux déjà déployés par le gouvernement américain et ses alliés français et britannique afin de contraindre l’Iran à faire des concessions dans le cadre de son programme balistique qui fait partie de sa défense nationale. C’est sous prétexte du trafic de missiles au Yémen que la Maison Blanche entend lancer un nouveau round de négociations sur le Plan global d’action conjoint (accord sur le nucléaire), ajoutent toujours les experts.
Mais à quoi joue la France?
Pour de nombreux experts, la position française se radicalise de jour en jour contre l’Iran, ce, sans qu’aucune explication logique vienne étayer cette prise de position.
Le basculement de Paris dans le camp anglo-saxon pousserait le président français à se positionner de plus en plus contre l’Iran et ce, au mépris des intérêts économiques français largement présents en Iran.
Le président américain Donald Trump fait, depuis longtemps, pression sur les pays européens pour les convaincre d’introduire des changements dans le Plan global d’action conjoint et d’entamer de nouveaux pourparlers avec l’Iran sans pouvoir, pour autant, atteindre, jusqu’à présent, son but. L’Iran a très clairement affirmé qu’il ne cédera rien sur la question ultra-sensible de sa défense nationale.
Source: Traduit d'AlMasirah