Les autorités nigériennes ont abattu le numéro deux du Mouvement islamique du Nigeria (MIN) Cheikh Qaseem Sokoto, bras droit du religieux charismatique cheikh Ibrahim Zakzaki.
Cet assassinat intervient dans le cadre de la répression d’une violence inouïe dont fait l’objet la communauté chiite dans ce pays à majorité sunnite.
La mort de Cheikh Sokoto a eu lieu le 5 février dernier alors qu’il participait à une manifestation pacifique à Abuja, pour la libération du cheikh Zakzaky, le guide spirituel de la communauté chiite dans ce pays et capturé depuis deux ans.
Selon l’agence de presse Ahl- alBayt, le religieux nigérien avait été auparavant atteint à la jambe lors de la manifestation, lorsque les forces de l’ordre ont ouvert le feu. Une fois transféré vers un établissement privé de Kano pour y subir un traitement, la police est intervenue sur une dénonciation et l’a abattu.
En décembre 2015, l’armée nigériane a lancé un assaut d’une violence inouïe contre la procession d’Achoura organisée dans la province de Zariya, le fief des MIN, tuant près d’un millier de manifestants. C’est à cette époque que chef Zalzaly a été capturé.
En 2016, le mouvement a été interdit sous prétexte qu’il constitue une menace pour la sécurité.
Selon le MIN, cette répression se fait sous l’impulsion du wahhabisme saoudien qui traque tout ce qui est chiite, partout où il peut le faire.