Le quotidien américain The Washington Post (WP) a rapporté que « les relations d’Israël avec ses voisins arabes, jadis les ennemis d’hier, sont désormais confirmées. Voire, la question palestinienne n’est plus la principale préoccupation des pays arabes » a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Selon le quotidien, « la coordination et la coopération qui existent entre Israël et les autorités égyptiennes dans le bombardement de la péninsule du Sinaï , sous le titre de la guerre contre les groupes armés, est l’un des secrets du Moyen-Orient ».
Le WP estime que « l’alliance secrète entre l’Egypte et Israël dans la lutte contre le terrorisme montre comment la montée en peuissance de l’organisation terroriste Daesh et d’autres groupes armés a permis d’établir, en toute sérennité, un partenariat entre Tel-Aviv et ses rivaux arabes, et qui ne concerne pas la question de Daech uniquement ».
Selon le quotidien britannique The Times « ni Israël et ni l’Egypte ne comptent avouer l’existence de frappes aériennes lancées par l’armée de l’air israélienne au Sinaï. Ainsi, l’Egypte a précédemment empêché les journalistes de pénétrer dans la péninsule du Sinaï, de même, l’armée israélienne impose une censure aux journalistes locaux couvrant les questions de sécurité nationale. Au point, qu’ un analyste israélien a comparé la question des frappes aériennes , selon Tel-Aviv à celle de la question nucléaire iranienne ».
« Les frappes israéliennes en Egypte ne sont pas nouvelles, Israël considère l’Égypte et sa stabilité comme une priorité stratégique, mais ni l’un ni l’autre ne veulent en parler, car ils pensent que cela pourrait menacer la stabilité », explique Zack Gold, un expert du Sinaï.
Un ancien responsable américain, bien informé sur la campagne israélienne dans le Sinaï, a déclaré que « cette campagne reflète l’importance de la coopération sécuritaire entre les deux pays. En même temps, il montre la mauvaise gestion des Egyptiens face à la menace terroriste, sachant que les Israéliens et les Américains se sont plaints des Egyptiens de ne pas écouter leurs conseils et leurs recommandations « .
Or, l’Egypte n’est pas seul à la recherche d’un rapprochement avec « Israël » en matière de problèmes de sécurité ou pour une cause commune entre eux, mais aussi l’Arabie Saoudite. Cette dernière a commencé à approfondir ses relations avec Israël à cause de l’Iran: un ennemi commun.
Sauf que « cette coopération est toujours gardée secrète, car ouvrir la porte de la coopération avec n’importe quel pays peut être un problème politique ».
Un haut responsable saoudien a affirmé dans une interview au The Wall Street Journal, que « la Palestine est un problème complexe et compliqué, l’Arabie Saoudite occupe le statut de leader dans le monde islamique, et donc ses relations avec l’entité sioniste ne peuvent être faciles. Dans ce cas, si vous avez besoin de faire appel à Israël , autant le lui demander en secret que via des relations directes avec eux ».
Le général de brigade dans l’armée israélienne Audi Dekel a déclaré: « Le conflit israélo-palestinien est moins important aujourd’hui pour les pays arabes qu’auparavant, néanmoins ces derniers appréhendent l’établissement de relations officielles avec Israël », soulignant que « la situation actuelle est stratégique pour Israël, c’est la meilleure situation jamais connue depuis sa création ».
Source: Médias