Parmi les monarchies du Golfe, c’est le Bahreïn qui affiche le plus ostensiblement sa normalisation qui va crescendo avec l’entité sioniste.
Dernier épisode de la normalisation graduelle qu’il a entamée depuis quelques annees: un prince de la famille royale au pouvoir dans ce pays depuis plus de deux siècles, Moubarak Khalifeh se trouve ces jours-ci en Palestine occupée.
C’est le ministre des communications israélien, le druze Ayyoub Qara qui a révélé ce fait, assurant avoir rencontré le prince bahreïni pour la première fois en public à Tel Aviv. Il a indiqué qu’il allait l’accueillir à la Knesset le lundi prochain, sans plus de détails.
Les contacts entre des Bahreinis et des Israéliens sont devenus de plus en plus fréquents et surtouts plus ostensibles.
Ils avaient été entamés depuis plus quelques années via des contacts aux Etats-Unis, avec des personnalités sionistes ou pro israéliennes.
Il semble aussi que la communauté juive d’origine bahreïnie y est pour quelque chose.
En effet, le moment clé a été sans aucun doute la nomination de l’ambassadrice de ce pays aux Etats-Unis, la juive Hoda Azra Nounou et comme ministre entre 2008 à 2013.
Selon M. Qara, qui s’exprimai pour The Marker, la version anglophone du Haaretz, les contacts entre cette monarchie fondée grâce aux efforts britanniques et l’entité sioniste remonte au jour où la fille du roi avait été hospitalisée en « Israël ».
Toujours selon Qara, de nombreux juifs sont membres de la Cour royale bahreïnie. Sachant que cette communauté juive ne compte que 37 membres, la plupart étant des descendants de l’immigration irakienne et iranienne.
Selon Wikipédia, le grand-père de Mm Nounou, Ibrahim Nounou, avait déjà été membre du premier conseil municipal de la ville de Manama en 1934 et son frère a été désigné par le roi comme membre du parlement en l’an 2000.
C’est durant le mandat de Mme Nounou que les rencontres entre des personnalités sionistes et des responsables bahreinis avaient été entamés sous prétexte de promouvoir le dialogue entre les religions.
Ces derniers mois ils se sont accélérés, graduellement.
Les plus médiatisés sont entre autre la visite au Bahreïn de la délégation de juifs américains appartenant à une organisation sioniste ultra orthodoxe, où les visiteurs et les hôtes ont été filmés en train de danser ensemble su les refrains d’un chant juif.
Le mois de décembre, la normalisation est montée d’un cran, lorsqu’une délégation bahreïnie multi religieuse s’est rendue à Jérusalem al-Quds occupée. Elle est d’autant plus provocante qu’elle a lieu au lendemain de la reconnaissance par le président américain Donald Trump de la ville sainte comme capitale de l’entité sioniste. Curieusement, a été mis de l’avant dans la médiatisation de cet évènement le religieux chiite.
Justement, le régime bahreïni mène depuis 2011 une campagne de répression contre la composante chiite de sa population , qui a exigé des réformes politiques, à l’image d’une monarchie constitutionnelle. Arguant que sa révolution et ses revendications étaient téléguidées par l’Iran.
Sachant que la particularité de la population bahreïnie est qu’elle est farouchement hostile à l’occupation israélienne.
Or , Manama opère depuis bien avant la contestation populaire en 2011 un changement démographique, en naturalisant des ressortissants indiens, bengalais ou autres .
Selon le ministre druze israélien Qara, lequel est chargé des liens de normalisation avec le monde arabe, les relations entre Israël et le Bahreïn date du jour où la fille du roi avait exigé d’être hospitalisée en urgence en Palestine occupée. Quoiqu’elle pouvait d’après lui se rendre aux Etats-Unis. Cela remonterait à l’an 2010.
Source: Divers