La chaine satellitaire libanaise alMayadeen a obtenu un document d’une extrême gravité, émanant du Groupe de Washington chargé de résoudre la crise syrienne . Ce document comprend des indications qui mettent la Syrie sous la tutelle directe des Nations Unies. Pis encore, le document divise la Syrie sous le label de la décentralisation et de la formation de gouvernements locaux jouissant d’importantes prérogatives.
Ce document a été remis ces dernières heures à l’envoyé des Nations Unies pour être utilisé comme base de référence aux négociations syriennes. De plus, il a été remis à plusieurs acteurs influants dans la crise syrienne.
Le document en question est incompatible avec les résolutions internationales, en particulier la résolution 2254, qui assure que la formation d’une nouvelle constitution relève uniquememt de la responsabilité des Syriens eux-mêmes.
Par contre, le document de Washington propose, sous le titre de la discussion autour de la constitution syrienne aux pourparlers de Genève , une feuille de route pour une nouvelle constitution dans ses moindres détails. A savoir, les pouvoirs de la présidence , du premier ministre , des gouvernements locaux , des autorités judiciaires et des services de sécurité. Aussi, il définit le processus de formation du Parlement, il comprend des dispositions sur le processus électoral et détermine qui a le droit de participer au vote et la manière dont doit être formée les comités de surveillance et les comités chargées de recevoir les plaintes..
Le document ne mentionne en aucun cas la formation d’un comité de transition du pouvoir, ni le départ du président syrien Bachar al-Assad. Pire que cela, il fait référence à une division de la Syrie sous le nom de la décentralisation avec la formation de gouvernements zonaux jouissant d’importantes prérogatives.
Mais encore, il place le pays sous la tutelle directe de l’Organisation des Nations Unies et comprend des articles qui provoquent directement la suppression de la présidence syrienne de ses pouvoirs en le transformant en une présidence d’honneur.
Sous le même titre, Discuter de la Constitution syrienne dans les pourparlers de Genève, la nomination du Premier ministre et des ministres ne dépend pas de l’approbation du président et le président n’a pas le droit de dissoudre le parlement.
Dans l’article 5, il est évoqué de manière peu claire la question de la décentralisation du pouvoir en Syrie et de l’instauration de l’équilibre des intérêts régionaux . Le document n’explique pas comment équilibrer les intérêts régionaux . La création de gouvernements zonaux montrent que l’objectif est de transformer la Syrie en une forme de fédéralisme.
Enfin, les Nations Unies décideront , selon le document du Groupe de Washington, de tous les détails de la nouvelle constitution: l’organisation internationale contrôlera entièrement le processus politique non seulement par le dialogue à Genève, mais aussi au niveau de la rédaction de la nouvelle constitution, de la mise en place d’un cadre électoral pour le transfert du pouvoir, à la formation et l’administration des comités de surveillance, pour traiter les plaintes pendant le processus de vote.
Source: Médias