Damas a rejeté les allégations selon lesquelles son armée aurait utilisé des armes chimiques dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, les qualifiant de « mensongères ».
« Elles font partie d’une politique de harcèlement méthodique », a dénoncé le ministère syrien des Affaires étrangères, par la voix d’une source officielle citée par l’agence syrienne Sana.
Et cette source d’ajouter : « Damas a toujours fait preuve de collaboration et fourni toutes les conditions nécessaires pour effectuer une enquête honnête et objective sur les armements chimiques. Mais c’est la clique de l’Occident colonisateur qui a entravé l’enquête et exercé toutes sortes de pressions sur les équipes d’investigation afin de la politiser ».
Depuis l’éclatement de la crise syrienne et sa militarisation du fait de l’ingérence des puissances occidentales avec les monarchies golfiques et la Turquie, Damas fait l’objet d’accusations infondées sur de soi-disant recours aux armes chimiques. Le gouvernement syrien qui nie catégoriquement ces assertions accuse à son tour ces pays de le harceler constamment pour le garder sous pression et le diaboliser.
« Celui qui fabrique des mensonges et fait pression sur les organisations internationales au service de son propre agenda ne possède aucune norme morale ou légale pour s’ériger en tant que juge », tacle la source du ministère syrien.
Et de conclure : « c’est lui qui devrait être tenu pour responsable ».
La Russie aussi et par la voie du vice-ministre des AE a rejeté ces allégations américaines sur ces présumées attaques chimiques.
« On ne peut pas travailler avec Washington sur ce principe », a dit Sergueï Riabkov.
« Washington utilise la question syrienne pour continuer à freiner la Russie », a-t-il poursuivi.
Et de rappeler que « c’est Moscou qui insiste pour mener à bien l’enquête sur les attaques chimiques et pas seulement la Syrie ».
Moscou reproche à toutes les enquêtes qui ont été menées de s’être fondées sur les allégations des milices rebelles hostiles à Damas et sur leurs prélèvements, acheminés par la suite via la Turquie, leur alliée.
Un maniement étant plus plausible que jamais, d’autant que ces milices ont mis en scène en Syrie toutes les formes de manipulation pour diaboliser la Syrie.
Les accusations américaines et françaises ont été formulées en marge de la signature d’un accord de partenariat entre 29 pays à Paris contre les auteurs des attaques chimiques en Syrie.
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson avait alors réclamé que cessent les vetos au sein du Conseil de sécurité, incombant à Moscou la responsabilité des tués.
Le CS avait aussi tenu une réunion extraordinaire pour étudier une proposition de création d’un mécanisme d’investigation sur des soi-disant recours à des armes chimiques dans la Ghouta orientale. Ce mécanisme suggère une augmentation des sites des attaques chimiques présumées en Syrie.
En guise de réponse, le représentant de la Russie aux Nations Unies Vassily Nebenzia a quant à lui mis en garde contre les tentatives de politisation qui ont selon lui abouti à l’effondrement du mécanisme d’investigation commun.
Source: Divers