Les médias émiratis ne cachent plus les ambitions d’Abou Dhabi destinées entre autre à coloniser l’île yéménite de Socotra. Auparavant, le discours émirati se limitait sur le «développement» et la « sécurisation » de l’île ainsi que sur « l’exploitation » de ses richesses.
Mais, aujourd’hui des analystes émiratis ont réclamé, sur l’antenne de la télévision émiratie Sky News Arabic, un référendum pour les habitants de cet archipel afin de savoir s’ils veulent rejoindre les Emirats ou rester au Yémen.
Les Emirats ont profité de la guerre saoudo-US contre ce pays depuis 2015, pour renforcer leur présence et piller les richesses de Socotra. Des militants yéménites ont affirmé sur les réseaux sociaux qu’Abou Dhabi a transféré cet archipel de plantes, d’oiseaux et d’animaux rares dans le monde vers les parcs de Dubaï.
Vient s’ajouter à tout cela, le dévoilement des documents approuvés par le ministère de la Justice dans le gouvernement du président démissionnaire (Abed Rabbo Mansour Hadi) faisant état de la vente de grandes surfaces territoriales dans l’une des réserves de l’île de Socotra au représentant émirati de la ‘Fondation Khalifa’.
Les Emirats ont également recouru au processus de naturalisation et d’incitation des citoyens à quitter Socotra pour travailler aux Emirats, afin de vider l’île de sa population.
En signe de colère à ces pratiques émiraties, des centaines de chef de tribus à Socotra ont signé une pétition réclamant la destitution du chef des tribus travaillant à la solde des Emirats. Souleiman Chaloula, qui entretient de bonnes relations avec le représentant émirati dans cette île, est accusé d’être impliqué dans des actes provoquant un changement démographique et menaçant l’identité de l’archipel. Plusieurs autres activistes du sud du pays sont montés au créneau affirmant que ce territoire yéménite n’est pas à vendre.
Socotra, est un archipel composé de quatre îles situées dans la mer d’Arabie, dont la plus grande île est également connue sous le nom de Socotra. En raison de sa biodiversité et de la présence de quelque 700 espèces uniques au monde, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Et puis dans la province de Mohra, située dans l’extrême Est du Yémen, l’Arabie saoudite mène depuis novembre 2017 des préparatifs pour mettre en place un centre salafiste. Cette province, épargnée jusqu’à présent de la guerre, est limitrophe avec le sultanat d’Oman.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar