L’armée syrienne et ses alliés ont brisé le siège imposé à la seule base militaire dans la Ghouta orientale, enclave insurgée près de Damas, a annoncé l’agence officielle Sana lundi. Alors que ses troupes avancent aussi dans la province sud-est d’Idleb, librant au fuer et à mesure de nouvelles localités. 
Située à l’est de Damas, près de la ville de Harasta, la « Direction des blindés », où près de 250 militaires seraient stationnés, était encerclée depuis le 31 décembre par des takfiristes de l’ex-branche d’Al-Qaïda front Fatah al-Cham et des rebelles takfiristes.
« Des unités de l’armée arabe syrienne ont mis fin à l’encerclement de la Direction des blindés dans la région de Harasta », a indiqué Sana.
« Les unités ont immédiatement commencé une nouvelle opération militaire dans l’objectif d’élargir le périmètre de sécurité autour de la Direction », précise Sana.
Selon Média de guerre, instance médiatique de la résistance, les soldats blessés de la base ont été évacués et des approvisionnements ont été introduits.
« L’armée œuvre pour élargir la zone de sécurité autour de la Direction au moment où l’artillerie bombarde les zones de déploiement des miliciens armés», précise Média de guerre.
De son côté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a simplement rapporté selon l’AFP « l’ouverture d’une brèche par les forces du régime » en direction de la base militaire.
« Les affrontements se poursuivent à l’ouest de la base pour élargir le couloir ouvert par une équipe des forces spéciales », a précisé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
La Ghouta orientale est assiégée depuis 2013 par les forces gouvernementales, qui voudraient y éviter une bataille militaire meurtrière. Selon l’AFP, elle est habitée par quelque 400.000 habitants.
Province d’Idleb: la prise de Sinjar
Dans la province d’Idleb au nord-ouest du pays, où l’armée syrienne et ses alliés effectuent une opération depuis la fin du mois de décembre dernier, ont été conquis ces dernières heures la localité stratégique de Sinjar située dans son sud-est et un certain nombre de villages aux alentours.
Selon Média de guerre, les villages où les habitants ont chassé les miliciens ont été épargnés de la frappe de feu de l’armée. Comme cela a été le cas de certains villages qui ont arboré le drapeau syrien et les portraits du président syrien Bachar al-Assad
En prenant le sud-est d’Idleb, l’objectif pour Damas est de « sécuriser » une route qui relie Alep, deuxième ville du pays, à la capitale Damas, selon l’OSDH.
Un explosion au QG des miliciens asiatiques
En outre, une explosion a eu lieu dans le quartier général de miliciens jihadistes asiatiques à Idleb. Cette explosion d’origine indéterminée a tué dimanche 23 personnes, dont sept civils, indique l’OSDH.
Les combattants sont originaires d’Asie centrale, ainsi que des Ouïghours originaires de la province chinoise du Xinjiang.
Selon l’OSDH, le quartier général des « Soldats du Caucase » a été totalement détruit, et les bâtiments environnants sévèrement endommagés.
L’OSDH qui semble détenir ses informations en consultants les sites syriens locaux n’était pas en mesure de déterminer si l’explosion avait été provoquée par une voiture piégée ou par un drone de la coalition internationale ou de la 
Russie.Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont évoqué une voiture piégée.
Selon l’AFP, la faction des « Soldats du Caucase » est composée de centaines de combattants d’Asie centrale alliés à Hayat Tahrir al-Cham, une coalition jihadiste dominée par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Elle est engagée dans les combats contre l’armée syrienne dans la province d’Idleb.
(Les vidéos de Média de guerre)
Source: Divers
