Une manifestation de soutien à l’adolescente palestinienne Ahed Tamimi, ses proches et «à tous les enfants palestiniens emprisonnés» en Israël s’est déroulée jeudi dans le centre de Paris.
«On sent que c’est la guerre contre les jeunes Palestiniens et ceux qui prennent la parole», a déclaré à Sputnik une manifestante.
Plusieurs centaines de personnes portant des pancartes «Libérez Ahed, libérez la Palestine» et «Stop à la torture des enfants palestiniens» se sont rassemblées vers 17h30 place du Châtelet pour défiler jusqu’à la place de la République. Ils ont scandé «Israël, la Palestine n’est pas à toi» et notamment accusé le Président français Emmanuel Macron d’être «complice d’Israël».
L’action s’est tenue sur l’initiative de la CAPJPO-EuroPalestine (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient), association militant pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Selon le site de l’International Solidarity Movement (ISM), parmi les associations ayant répondu à l’appel figuraient notamment Enfants de Palestine, ISM-France, Nanterre Palestine, One Justice, Campagne européenne contre le blocus de Gaza, Les Désobéissants et d’autres collectifs.
Le tribunal militaire d’Ofer, en Cisjordanie, a inculpé le 31 décembre la Palestinienne Ahed Tamimi ayant publié sur les réseaux sociaux la vidéo virale du 15 décembre la montrant en train de gifler et bousculer avec sa cousine des soldats israéliens sur la terrasse de sa maison dans le village de Nabi Saleh près de Ramallah. Douze chefs d’inculpation ont été requis contre la jeune fille arrêtée le 20 décembre. Nour Tamimi, sa cousine, et Nariman Tamimi, sa mère, qui apparaissent aussi sur la vidéo, sont également détenues.
La jeune fille n’en est pas à sa première apparition médiatique. Son père Bassem, 50 ans, est connu pour sa carrière d’activiste contre l’occupation, accumulant manifestations et arrestations depuis son plus jeune âge.
Mariage juif à la mosquée al-Aqsa !
Et on viendra nous parler de « provocation » en parlant d’Ahed Tamimi ? Des colons Israéliens ont célébré ce mercredi le rituel d’un mariage juif à la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est.
Sous la protection de la police israélienne, des colons se sont livré à cette provocation dans ce lieu saint musulman, dont l’accès est rendu de plus en plus difficile aux Palestiniens.
Il ne s’agit plus là de simples visites sur l’esplanade des Mosquées, mais de la rupture flagrante de l’accord passé depuis 1967 entre la Jordanie et Israel, interdisant toute célébration ou rituel non-musulman à al-Aqsa.
C’est ainsi qu’on provoque les Palestiniens, puis qu’on vient jouer les victimes ensuite.
Avec Sputnik + EuroPalestine