La région stratégique de Beit-Jin est sur le point d’être libérée.
Située dans la montagne Jabal al-Cheikh, à cheval entre le Golan syrien occupé et les frontières avec le Liban, tout en étant proche de Damas, elle devrait être débarassée des miliciens qui l’occupaient depuis 2014 dans les jours prochains.
L’armée syrienne et ses alliés y ont interrompu leur opération ce mardi 26 décembre , après la capitulation des milices qui l’occupaient. Selon Média de guerre, instance médiatique de la Résistance, ils appartiennent essentiellement au front al-Nosra,branche d’al-Qaïda en Syrie, Ahrar al-Cham, et au front des révolutionnaires de la Syrie (Jabhat Souwar Souriya).
Un accord est en train d’être mis au point afin de les transférer vers les deux provinces d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie et de Deraa au sud, les jours prochains.
En même temps, quelque 14 villages et collines ont été libérés, dont Maghar-Alamir, la ferme de Beit-Jin: c’est-à-dire quelque 85 km2, d’après MG.
Les pertes dans les rangs des rebelles s’élèvent à 110 tués, dont 10 chefs de guerre, et 160 blessés. Parmi ces derniers, 40 sont hospitalisés dans les hôpitaux israéliens où ils devraient être amputés de leurs jambes.
Cela fait quatre mois que l’armée a lancé cette bataille, serrant progressivement l’étau autour des miliciens, jusqu’à ce qu’ils se sont rendus.
C’était leur dernier fief dans la Ghouta occidentale de Damas.
Beit-Jin compte 300 miliciens auxquels se sont ajoutés 200 autres originaires de Deraa. C’est l’armée d’occupation israélienne qui avait opéré ce transfert en novembre 2017 , lors du lancement par les miliciens de l’opération « Briser les chaines de Haramoune », destinée à occuper la ville de Hadar et les collines qui l’entourent et à ouvrir la voie entre la province de Quneitra et la montagne Jabal al-Cheikh.
Cette opération s’était soldée par un échec et depuis l’armée syrienne et ses alliés avancent progressivement.
Selon une source militaire qui s’est confié pour l’agence russe SPutnik, la prise des deux villages de Beit-Jin et de Maghar-Alamir signifie la fin des milices armées dans une zone allant depuis la montagne Jabal al-Cheikh, en passant par la Ghouta occidentale de Damas, le Golan syrien, incluant les frontières occupées par Israël jusqu’aux hauteurs de Qalamoune.