Un tribunal militaire de l’occupation israélienne a prolongé lundi la garde à vue de trois Palestiniennes, dont celle de l’icône de l’intifada Ahed Tamimi.
elon l’AFP, citant la police de l’occupation israélienne, le tribunal militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, a prolongé jusqu’à jeudi la détention d’Ahed Tamimi, âgée de 17 ans, qui est apparue menottée au tribunal, ainsi que de sa mère Nariman Tamimi, 43 ans, et de sa cousine Nour Naji Tamimi, 21 ans.
Elles étaient toutes les trois apparu le 15 décembre dans une vidéo virale où elles affrontaient avec bravoure les soldats de l’occupation qui investissaient leurs maisons, dans le village de Nabi Saleh près de Ramallah.
Selon l’AFP, apparemment les images qui ont été prises avec un téléphone portable ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias palestiniens et israéliens.
Elles montrent Nour Naji Tamimi et Ahed Tamimi s’approcher de deux soldats israéliens appuyés sur un muret dans la cour de leur maison, les bousculer, puis leur donner des coups de pied et de poing et des gifles. Nariman Tamimi intervient dans le remue-ménage, cherchant apparemment à s’interposer et à repousser les soldats de la cour de sa maison.
Les soldats, armés et casqués, demeurent impassibles, puis s’éloignent à reculons.
Les trois Palestiniennes ont été arrêtées la semaine dernière.
Les Tamimi se veulent à la pointe de la contestation à Nabi Saleh, théâtre fréquent de manifestations contre l’occupation israélienne et de heurts.
Côté israélien, les deux soldats ont été généralement félicités pour leur retenue. Mais de nombreux internautes et certaines personnalités se sont demandé si les jeunes filles n’auraient pas dû être arrêtées sur le champ, et si les soldats étaient à ce point préoccupés par l’image de l’armée qu’ils acceptaient sans réagir ce qui ressemblait à une humiliation.
Des proches des Tamimi ont expliqué que les soldats avaient été pris à partie à cause des tensions créées par des heurts en cours au même moment à Nabi Saleh. Ils ont invoqué la nervosité suscitée chez les habitants par la présence de soldats jusque dans la cour de leur maison.
La famille a aussi argué de l’émoi causé par le fait qu’un de ses membres avait été gravement blessé à la tête par une balle en caoutchouc israélienne lors des heurts.
Source: Avec AFP