La réunion de crise du Conseil de sécurité consacrée à la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d' »Israël »a témoigné d’un large refus de la part d’Etats arabes , européens et asiatiques contre ladite décision, a rapporté la chaine libanaise alMayadeen.
La décision américaine « n’est pas conforme aux résolutions du Conseil », ont affirmé conjointement les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni, d’Italie et d’Allemagne.
L’ONU a pour sa part affirmé redouter « une escalade violente » dans la région .
« Il y a un sérieux risque aujourd’hui de voir une série d’actes unilatéraux qui ne pourront que nous éloigner de notre objectif de paix commun. Il est crucial dans les prochains jours que les dirigeants montrent de la sagesse et fassent tous les efforts permettant d’apaiser la rhétorique, d’empêcher les provocations et contenir les éléments radicaux » a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU au Proche-orient Nickolay Mladenov.
Il a insisté sur « la solution de deux Etats comme seule solution »appelant à « régler la quesyion du statut d’alQods dans le cadre d’une solution générale et conformément aux résolutions onusiennes ».
Pour sa part, l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a accusé l’ONU de maltraiter « Israël » et a confirmé que son pays restait engagé dans le processus de paix israélo-palestinien » soulignant que « Washington ne tolérera pas qu’on lui dicte des recommandations, surtout venant d’Etat qui ne jouissent pas de crédibilité dans leur comportement de manière équitable envers les palestiniens et les israéliens » .
Et de poursuivre : »Pendant de nombreuses années, les Nations unies ont été de manière flagrante un centre d’hostilité à l’encontre d' »Israël ». L’ONU a plutôt dégradé que facilité les perspectives de paix au Proche-Orient. Les Etats-Unis sont crédibles aux yeux des deux parties. Israël ne sera jamais, et ne devrait jamais être, intimidé par un accord des Nations Unies ou par quelque union de pays qui ont prouvé leur mépris pour la sécurité d’Israël » .
Pour sa part, l’ambassadeur britannique aux Nations Unies Matthew Rycroft a souligné qu’ « alQods-Est est occupée et que l’ambassade britannique à Tel-Aviv restera », ajoutant qu' »il n’est pas permis de reconnaître alQods comme capitale d’Israël avant un accord de paix ».
Il a souligné « la nécessité de laisser la question de la délimitation des frontières aux négociations et d’ échanger des territoires et de reconnaitre alQods comme capitale commune aux deux parties. Aussi, de régler la question des réfugiés, de préserver le statut de la mosquée d’alAqsa et de garder la tutelle de la Jordanie sur les lieux de culte », soulignant que « l’expansion des colonies est un obstacle dans la voie de la solution ».
Le représentant de la France à l’ONU, François Delatre a réitéré les positions de son collègue britannique, exigeant « une solution globale » et « le rejet de la décision des États-Unis » appelant « à une solution qui permettrait de rétablir la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde ». IL a mis en garde contre le fait que la question d’alQods pourrait mobiliser des extrémistes ».
Côté russe, le représentant permanent Vassili Nebenzia a affirmé que « Moscou est très préoccupée par la décision des États-Unis concernant alQods » et a expliqué que « son pays avait demandé une explication du côté des États-Unis sur les raisons du transfert de leur ambassade de Tel-Aviv à alQods ».
Pour sa part, la Chine a exprimé son soutien à un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 67 et dont la capitale serait alQods-Est ».
Le réprésentant de la Suède, Olof Skoog a confirmé « son refus de reconnaître alQods comme capitale d’Israël parce que cela est contraire au droit international et aux résolutions internationales sachant que cette question fait partie du statut final ».
Il a souligné que » la Suède ne reconnait en aucun cas l’annexion d’alQods, de même l’Union européenne qui partage le même avis », soulignant que « la reconnaissance des États-Unis attisent les tensions dans la région et provoque une forte réaction contre eux ». Il a appelé « à éviter toute violence afin de ne pas transformer le conflit en conflit religieux ».
Le représentant de l’Égypte, Amr Abdullatif abou alAtta a a énuméré les résolutions du Conseil de sécurité afin de maintenir la paix et la sécurité internationales et exprimé sa désapprobation de la décision des Etats-Unis et son rejet de toutes les conséquences , sachant qu’elle est contraire à la légitimité internationale ».
M.Al-Atta a exprimé « sa profonde préoccupation au sujet des répercussions de la décision sur la stabilité de la région en raison du statut historique et religieux d’alQods et sur les sentiments arabes et islamiques ».
Riyad Mansour, ambassadeur palestinien au statut d’observateur à l’ONU, a fustigé « une décision irresponsable » de la Maison Blanche.
« Nous somme satisfaits de voir que 14 pays du conseil de sécurité défendent le droit international, défendent les résolutions du Conseil de sécurité vis à vis de Jérusalem et rejettent les décision unilatérales, illégales prises par le président Trump il y a deux jours » a modéré Riyad Mansour.
Source: Médias