Donald Trump doit réviser ses projets concernant sa visite d’État en Angleterre après ses dernières déclarations sur le statut de Jérusalem, estime le maire de Londres Sadiq Khan.
Le maire de Londres, qui a toujours été sceptique quant à une visite officielle de Donald Trump au Royaume-Uni, a réaffirmé sa position après que le locataire de la Maison-Blanche a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, rapporte le site francophone de la télévision russ RT.
«J’ai été très clair [à ce sujet, ndlr], il ne devrait pas avoir une visite d’État. Les Londoniens ne sont pas ses fans. J’ai entendu dire qu’il viendrait à Londres en février, mais pas en visite d’État, donc on verra», a-t-il souligné dans une interview accordée à la chaîne Geo News.
M.Khan a également qualifié le discours de Trump de «dangereux» et a déclaré que le monde entier devait s’unir pour «dire à Trump qu’il a tort».
«Jérusalem doit faire partie des négociations de paix… le monde entier le pense. La France, le Royaume-Uni et d’autres pays ont également condamné cette initiative», a-t-il indiqué.
Le mercredi 6 décembre dernier, le président américain a reconnu la ville de Jérusalem Al-Quds comme étant la capitale de l’entité sioniste et déclarer avoir donné le feu vert pour y transférer l’amabassade de son pays.
Cette décision unilatérale qui bafoue les résolutions onusiennes sur le statut de cette ville a été condamnée presque unaniment dans le monde entier, à l’exception d’Israël.
Selon RT, bien avant cette décision, l’invitation adressée à M. Trump par la Première ministre britannique, Theresa May, à se rendre en visite d’État au Royaume-Uni sept jours après son investiture en janvier dernier avait été largement désapprouvée par les Britanniques, car jamais auparavant un Président américain n’avait effectué une telle visite au début de son mandat. Elle a soulevé un tollé dans l’opinion et parmi les politiciens britanniques. Londres a été le théâtre de plusieurs manifestations contre la politique du nouveau Président américain. Une pétition demandant l’annulation de cette visite a été signé par 1,85 million de personnes.