Des dizaines de milliers de partisans de l’organisation houthie Ansarullah ont célébré mardi dans la capitale yéménite Sanaa « l’échec du complot » ourdi, selon eux, par leur ancien allié, l’ex-président Ali Abdallah Saleh tué la veille, mais sans exprimer de sentiments vindicatifs contre lui, estime l’AFP.
Etaient présents à la manifestation des dirigeants du parti de l’ex- président, le parti du Congrès populaire, constate pour sa part al-Mayadeen TV.
Les manifestants, rassemblés près de l’aéroport international dans le nord de la capitale, ont scandé des slogans comme « Sanaa est libre et l’Etat est toujours debout » ou « les Yéménites forment un seul peuple ».
Aucun slogan hostile n’a été lancé contre l’ex-président, dont la mort lundi n’a pas été revendiquée explicitement par les Houthis. Mais une dirigeante de son parti a déclaré qu’il avait été tué par des Houthis au sud de la capitale.
Son fils aîné, Ahmed Ali, a affirmé quant à lui que son père était mort dans sa résidence à Sanaa « les armes à la main et entouré de ses camarades ».
Dans un discours devant la foule mardi, un dirigeant houthi, Mohammed Ali Al-Houthi, a affirmé que son mouvement n’avait pas cherché la confrontation avec son ancien allié mais y avait été contraint.
Après trois ans d’alliance, Ali Abdallah Saleh avait annoncé la semaine dernière sa rupture avec les Houthis et tendu la main à l’Arabie saoudite qui conduit une coalition militaire contre les houthis, sous prétexte qu’ils sont soutenus par l’Iran.
Mohammed Ali Al-Houthi a affirmé que son mouvement veillait actuellement à la sécurité des partisans de l’ancien président blessés dans les combats. « Ils sont actuellement soignés dans les hôpitaux et personne n’a cherché à les éliminer ».
Rappelant les diverses mises en garde adressées au parti du Congrès, mettant en garde que les choses allaient vers l’escalade, il a souhaité voir les membres du parti de l’ex-président « unir leurs rangs avec le reste du peuple yéménite ».
S’adressant aux combattants d’Ansarullah, il leur a fait part qu’ils ne devraient pas investir les maisons à Sanaa, ni agresser personne, comme l’enjoignent les prescriptions d’Ansarullah.
A la fin de son discours, il a évoqué l’éventuel transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à la ville sainte de Jérusalem Al-Quds occupée, mettant en garde le président américain de commettre une bêtise et demandant aux Palestiniens de préserver les lieux saints de l’Islam.
Source: Divers