Israël a interdit jusqu’à nouvel ordre aux diplomates suisses l’accès de la bande de Gaza en réaction à de récentes rencontres de certains d’entre eux avec des responsables du Hamas, a indiqué mercredi un responsable israélien, cité par l’AFP.
Cette mesure restera en vigueur jusqu’à ce qu’Israël obtienne « des éclaircissements », a-t-il ajouté sans plus de précision.
Le Hamas, qui gouverne la bande de Gaza depuis 2007, est considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’Union Européenne et les Etats-Unis.
Israël impose depuis une décennie un vigoureux blocus à la bande de Gaza pour, selon ses prétentions, contenir le mouvement de résistance palestinien auquel l’ont opposé trois guerres depuis 2008. « Israël » contrôle tous les accès au territoire, en dehors de la frontière égyptienne, fermée quasiment en permanence depuis des années.
A la différence de l’Union européenne ou des Etats-Unis, la Suisse a maintenu des contacts avec les dirigeants du Hamas, en préconisant un dialogue avec toutes les parties prenantes au conflit israélo-palestinien au nom de la recherche de la paix et de la défense des droits de l’Homme.
Les diplomates suisses se rendent régulièrement à Gaza en passant par le poste frontalier de l’occupation Erez.
Le représentant de la Suisse auprès de l’Autorité palestinienne Julien Thِni a rencontré mardi dans la bande de Gaza l’homme fort du Hamas, Yahya Sinouar.
Une autre rencontre a eu lieu quelques jours auparavant entre des diplomates suisses et d’autres responsables du Hamas.
Les autorités d’occupation ont notamment pris ombrage du fait que les rencontres avaient été rendues publiques, a rapporté la radio militaire israélienne. Le Hamas a publié sur son site des photos de la rencontre entre MM. Thِni et Sinouar.
Le contentieux survient alors que le Hamas est censé transférer d’ici à vendredi les pouvoirs dans la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne internationalement reconnue. La communauté internationale observe attentivement cette passation annoncée en raison de ses implications humanitaires et diplomatiques.
Source: Avec AFP