Le chef du Parti socialiste progressiste libanais, le député libanais Walid Joumblatt a insisté « sur la nécessité d’arrêter la destruction du Yémen et de lever le siège qui lui est imposé » ajoutant qu’il faut ouvrir la porte à un dialogue direct entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Dans une série de tweets publiés sur son compte Twitter, M. Joumblatt s’est adressé au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, l’invitant « à mettre un terme à la destruction du Yémen et de cesser d’épuiser vainement l’argent et les capacités humaines de son Royaume. Il est temps de reconstruire le Yémen loin d’Ali Abdallah Saleh et d’Abdel Hadi Mansour. Que le peuple yéménite choisisse ce qu’il veut ».
M. Joumblatt a conseillé MBS, inspiré par l’interview de ce dernier avec Thomas Friedman, de s’ouvrir aux Iraniens: »Aujourd’hui, et dans le cadre de notre souci pour le Royaume et pour le peuple yéménite , une réconciliation ou une entente s’impose, à vous de choisir l’appellation qui vous convient. Il n’y a aucun mal ou honte d’engager un dialogue direct avec la République islamique afin d’organiser un règlement, loin des attaques personnelles par-ci par-là, et qui ne sont d’aucune utilité. La paix et la réconciliation doivent s’établir entre les deux peuples ».
M. Joumblatt a par ailleurs, estimé qu' »une entente minimum avec la République islamique, nous a donné au Liban plus de force et de détermination à coopérer et à appliquer la politique de distanciation. Voire de sortir le Liban de cette impasse, que Saad Hariri a fait en suspendant sa démission ».
Et d’ajouter: « L’intérêt du royaume est de loin plus important que de le réduire, que Dieu ne le permette, dans des guerres par procuration, dont le résultat se limite en la vente d’armes et de munitions ou des promesses mensongères ou l’exploitation des ressources de l’Arabie et de celles du Golfe, au lieu que ces ressources soient investies dans le réel développement comme l’éducation ou la médecine ou l’éducation ou autres domaines ».
M. Joumblatt a souligné que « les défis internes et les tâches du prince héritier ne peuvent pas réussir dans le cadre d’une guerre ouverte contre le Yémen » rappellant que « le Yémen est dans le monde arabe semblable à l’Afghanistan, aucun n’a pu l’occuper ou le diriger de l’étranger. Les Ottomans sont restés sur les frontières du Yémen et les Britanniques sont restés à Aden et dans quelques villes avant d’en payer le prix cher, et plus tard Abdel Nasser a été vaincu au Yémen ».
Source: AlManar