Alors que Mossoul entame sa deuxième semaine de l’opération de libération de son territoire, Bagdad affiche un optimisme évident concernant les évolutions sur le terrain, sachant que la bataille n’a pas commencé véritablement en termes d’affrontement direct entre les forces irakiennes armées et les terroristes de Daech. En effet, la distance qui sépare toujours les lignes de démarcation des forces irakiennes et Daesh s’étend entre 7 à 15 km.
Selon une source militaire, cité par le quotidien libanais alAkhbar, « les opérations sont encore au nievau préliminaire, mais dés que les affrontemenst toucheront les frontières des quartiers de la ville de Mossoul, alors ont peut confirmer que la vraie bataille vient de commencer.»
Selon les données sur le terrain, Bagdad cherche à travers l’opération de Mossoul, à épargner ses combattants d’affronter directement Daesh tout resserant l’étau autour des hommes armés de daech qui sont restés dans la ville.
A noter, que tous les axes de sortie et d’entrée à la ville seront bloqués par les forces irakiennes du Hachd alChaabi, toutefois ils garderont une seule voie de sortie de secours pour permettre aux hommes armés de Daech de se retirer.
Au niveau pratique, un certain nombre de commandants sur le terrain a expliqué que la bataille de Mossoul sera divisée en deux étapes: la première concerne la ville de Mossoul et ses quartiers, tandis que la seconde concerne l’ouest de Mossoul, soit la partie frontalière de l’Irak avec la Syrie.
Dans la première bataille, les missions ont été partagées entre les forces de l’armée irakienne et celles de la sécurité irakiennes, ainsi que «les forces kurdes et les Hachd Achayri». Dans la seconde bataille, ce sont uniquement les forces irakiennes du Hachd alChaabi qui auront la mission de «libérer Tal Afar».
Au niveau logistique, les Hachd alChaabi ont terminé leurs préparatifs pour le début des opérations, a rapporté une source militaire sur le terrain. La chambre des opérations militaires attend le feu vert d’ Abadi pour lancer leurs opérations. Toutefois, selon une source irakienne bien informée, le chef du gouvernement irakien » semble retarder son feu vert » à la suite « de fortes pressions américaines pour limiter le rôle des Hachd ». La source a précisé que » Nouri al-Maliki cherche à consacrer le rôle des forces du Hachd alChaabi ».
De leur côté et selon une source militaire de haut-grade, « les forces du Hachd alChaabi tentent d’éviter les tergivérations politiques et sont prêtes pour s’engager dans le combat ». Cette même source a révélé que le commandant en chef iranien de la brigade alQods des Gardiens de la révolution islamique , le général Qassem Soleimani, est arrivé en Irak, via le Kurdistan et a rejoint la chambre des opérations du Hachd dans le but de jouer « un rôle consultatif dans la bataille ».
Le Commandement des Hachd estime que cette région dépend entièrement de sa responsabilité, d’où la nécessité de remporter la victoire attendue dans la ville de Mossoul, dans l’espoir que leurs opérations commenceront bientôt en parallèle avec les combats en cours, et non « d’attendre que soit libérée la ville ». Le but étant d’empêcher Daech de se ravitailler ou de se regrouper durant les combats, et donc il faut lancer les deux batailles simultanément , dans la ville et à l’ouest, afin d’étouffer les combattants de Daech ».
En effet, la zone ouest de Mossoul s’étale sur une superficie de plus de huit mille kilomètres carrés et donc, elle constitue une énorme ligne d’approvisionnement pour Daech du côté syrien , un transit logistique et une carte trés importante pour Daech durant la bataille de Mossoul ».
En d’autres termes, il s’agit pour les forces du Hachd, à travers la bataille de Tell Afr, » d’empêcher Daesh de s’échapper de Mossoul vers la Syrie et de couper totalement la ville de Mossoul et ses environs de la Syrie ».
Les commandants du Hachd s’attendent « à de féroces et difficiles combats « , parce que leur mission consiste à couper le front ouest irakien du front est syrien ».
Source: Médias