Les chefs de la diplomatie des pays arabes se réuniront « en urgence » dimanche prochain au siège de la Ligue arabe, à la demande de Ryad, pour discuter des « violations » de l’Iran dans la région, a-t-on appris dimanche de sources diplomatiques.
Cette réunion intervient sur fond de guerre de mots entre les deux grands rivaux au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran.
Selon un document interne transmis à l’AFP par des diplomates arabes, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont soutenu la requête de l’Arabie saoudite, également approuvée par Djibouti qui occupe la présidence tournante de l’organisation panarabe basée au Caire.
La requête de l’Arabie saoudite concerne le missile tiré le 4 novembre par les Houthis (Ansarullah) -accusés d’être soutenus par l’Iran- et qui avait été intercepté par les Saoudiens près de Ryad, d’après la même source.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait alors accusé Téhéran d' »agression militaire directe » contre son pays. L’Iran avait démenti toute implication, appelant Ryad à ne pas jouer avec le feu.
Pour convoquer la réunion extraordinaire au Caire, Ryad a également évoqué l’incendie d’un pipeline qui a interrompu momentanément samedi l’approvisionnement de Bahreïn en pétrole saoudien. Manama, allié de l’Arabie saoudite, a comme d’habitude accusé l’Iran et dénoncé un « acte de sabotage (…) et de terrorisme ». Une allégation démentie par l’Iran.
Depuis le 5 juin, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont coupé toutes leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de « soutenir le terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran.
Par ailleurs, l’Arabie saoudite est accusée depuis la semaine dernière d’être derrière la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri annoncée depuis Ryad.
Source: Avec AFP