Le chef de la police palestinienne Hazem Atallah a estimé mercredi que le mouvement Hamas devait désarmer pour assurer la viabilité de l’accord de réconciliation historique signé le mois dernier avec ses rivaux du Fatah.
En vertu de cet accord signé sous médiation égyptienne le 12 octobre, l’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah, doit reprendre le contrôle de la bande de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, d’ici le 1er décembre.
Dans ce cadre, le Hamas a remis le 1er novembre à l’Autorité palestinienne les points de passage de la bande de Gaza vers l’Egypte et l’entité sioniste.
Mais le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a déclaré mardi que l’Autorité palestinienne n’avait toujours pas le contrôle total de ces passages.
Des déclarations rejetées en bloc par le Hamas qui a assuré que le transfert du contrôle des passages était achevé.
« Nous parlons ici d’une seule autorité, une seule loi, une seule arme », a déclaré mercredi le chef de la police palestinienne à des journalistes à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Interrogé sur la question de savoir s’il pouvait permettre à la branche armée du Hamas de conserver ses armes alors qu’il était responsable de la police à Gaza, Hazem Atallah a répondu: « C’est impossible ».
« Comment puis-je assurer la sécurité quand il y a toutes ces roquettes et ces armes? », a-t-il dit.
« Comment puis-je être responsable (de la bande de Gaza) (…) si je ne contrôle pas tout? », a-t-il poursuivi.
Il a indiqué que les 8.000 à 9.000 policiers palestiniens qui travaillaient à Gaza avant la prise de pouvoir du Hamas en 2007 reviendraient à leurs postes, rejetant l’idée de fusionner leurs troupes avec la police actuelle dirigée par le Hamas.
Cela, a-t-il ajouté, nécessitera un soutien financier important car le budget de la police doublera.
L’accord signé au Caire ne précise pas l’avenir de l’importante branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et le Hamas n’a montré jusqu’à présent aucune disposition à désarmer.
Source: Avec AFP