En tant que représentant de l’un des plus importants services de sécurité américains, un dénommé David a récemment effectué une visite en Syrie où il s’est entretenu, pendant quelques heures, avec un haut responsable de la sécurité syrienne.
La nouvelle a été dévoilée par le journal libanais Al-Akhbar sans que les sources syriennes ni libanaises ne réagissent. Les renseignements obtenus révèlent toutefois que Damas n’a manifesté aucune volonté pour une coopération sécuritaire avec les États-Unis tant que ces derniers n’introduisaient pas de changements dans leurs politiques envers la Syrie.
Le journal Al-Akhbar écrit que le responsable américain s’est penché, lors de cette rencontre, sur les contacts récemment effectués entre Mike Pompeo, le directeur de l’agence de la CIA et le général Ali Mamlouk, chef du Conseil national de sécurité de la Syrie, au sujet du sort des Américains portés disparus en Syrie parmi lesquels se trouvent des agents de la CIA.
Le quotidien libanais précise que le gouvernement syrien a traité avec précaution ce dénommé David, en déterminant le niveau des responsables qui devaient le recevoir: aucune autorité politique de haut rang syrien n’a accueilli le responsable US.
Al-Akhbar rappelle que Damas ne veut absolument pas une présence des forces américaines sur le territoire syrien qui ne sont considérées, pour Damas, que comme une force d’occupation.
Certes, le responsable américain a précisé que la présence militaire US ne serait que de l’ordre consultatif et que les opérations militaires américaines ne viseraient que Daech.
« Le gouvernement américain ne souhaite aucun conflit avec aucune partie en Syrie, de même qu’il n’entend pas maintenir sa présence sur ce territoire après la fin de Daech », a dit le responsable américain cité par Al-Akhbar.
Le journal ajoute que l’émissaire américain n’a pas hésité à mettre en cause la compétence des opposants armés anti-Damas que les États-Unis soutenaient jusqu’à présent, de contrôler une quelconque région en Syrie et y instaurer la stabilité, précisant que le gouvernement US ne leur a donné aucune promesse pour le maintien de leur présence dans le pays.
Washington s’efforce de coopérer avec Moscou pour planifier l’étape post-Daech de la manière que voudrait Damas, prétend le responsable américain, selon Al-Akhbar.
Le journal précise, tout de même, que le président syrien s’opposait à tout plan qui envisageait une tutelle américaine, turque ou jordanienne de la Syrie. Assad suit de près les évolutions en cours sur les champs de bataille et a la ferme conviction que Daech verra, très bientôt, sa fin.
Selon le président syrien Bachar al-Assad, nul homme sage ne fait confiance au gouvernement américain. Ceci dit, les positions de Washington et l’envoi des émissaires ont la moindre importance aux yeux d’Assad. Les émissaires qui se sont, jusqu’à présent, rendus en Syrie, ont affirmé qu’Assad œuvrait pour la poursuite du combat et le renforcement des mesures militaires et sécuritaires qui aident le peuple à résister, poursuit le journal.
Assad a dit à ses amis et alliés que Damas ne discuterait pas avec les Kurdes au sujet de la gestion autonome des régions kurdophones et qu’aucun Kurdistan ne pourrait être créé sur le territoire syrien, précise Al-Akhbar.
Le président syrien s’est directement adressé à Moscou, au sujet de la tenue du Congrès des peuples de la Syrie, rappelant qu’il n’existe qu’un « seul peuple » en Syrie. Il avait dit que Damas accueillait favorablement le dialogue mais qu’il s’opposait à sa tenue dans la base russe à Hmeimim. Suite à la protestation du président syrien, Moscou a changé aussi bien le nom du Congrès que le lieu où il doit se dérouler.
Désormais appelé le Congrès du dialogue national syrien, la réunion devrait se dérouler le 18 novembre prochain dans la ville russe de Sotchi, sur le littoral de la mer Noire.
Source: Press TV