Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a établi une « liste noire » des entreprises occidentales et israéliennes opérant en Cisjordanie occupée, à l’est de Jérusalem AlQuds occupée et sur le plateau du Golan syrien occupé.
Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a fait état de 60 multinationales et de 130 sociétés israéliennes inscrites sur cette liste noire.
Le mois dernier, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a averti plus de 150 entreprises que leurs activités dans les « territoires palestiniens occupés » pourraient pousser l’organisation onusienne à les inscrire sur une liste noire d’entreprises « opérant en opposition au droit international et aux résolutions de l’ONU ».
La chaîne israélienne Channel 2 a déjà rapporté que Coca-Cola, TripAdvisor, Airbnb et Caterpillar figuraient sur la liste, tout comme plusieurs sociétés israéliennes, ainsi que les deux plus grandes banques du pays, Hapoalim et Leumi.
Cette mesure « pourrait pousser des investisseurs ou des fonds de pension qui détiennent des actions de diverses sociétés israéliennes à se retirer parce qu’elles opèrent dans les colonies, ce qui pourrait provoquer un effet boule de neige qui nuirait à l’économie israélienne », a indiqué à Ynet un haut fonctionnaire israélien.
Le ministère des Affaires étrangères estime de son côté que le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a reçu les informations concernant les entreprises israéliennes de la part d’organisations à but non lucratif qui opèrent en Cisjordanie et qui enquêteraient sur les activités commerciales au-delà de la Ligne verte.
« Cette décision fait le jeu d’un mouvement comme le BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) a commenté Ygar Palmor, ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères sur la chaine israélienne i24NEWS.
Selon Yedioth Ahronoth, certaines entreprises israéliennes envisagent de déposer une plainte contre Hussein et le Conseil des droits de l’homme.
De leurs côtés, les Etats-Unis ont menacé de se retirer du Conseil si la liste était publiée.
L’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, a condamné la liste noire qu’elle a estimé être « la dernière en date de la longue série d’actions honteuses » prises par le CDH, et averti, dans un discours au mois de juin, que les Etats-Unis pourraient se retirer de l’organisation.
Source: Médias