Lors d’un entretien avec la télévision libanaise al-Mayadeen, l’ancien vice-président irakien pour les questions de l’énergie Hussein Al-Chahrestani a accusé Erbil d’avoir dérobé quelque 51 milliards de dollars, l’équivalent des exportations pétrolières de la province du Kurdistan depuis 2008.
En vertu de la Constitution, les rentrées pétrolières auraient dû toutes être données au gouvernement central de Bagdad. Les Kurdes se sont aussi emparés des rentrées de la zone pétrolifère de Kirkouk. Ils l’avaient occupée en 2014, profitant de l’assaut de Daech en Irak et en Syrie, après la tenue du referendum qui a provoque l’ire de Bagdad.
Directement après le oui accordé a la séparation du Kurdistan, cette dernière a dépêché ses forces armées irakiennes et leurs supplétifs volontaires du Hachd al-Chaabi pour les reprendre.
En outre, interrogé sur le récent référendum, il a accusé « des parties payées par Israël pour fournir des consultations à Erbil de l’avoir incité pour qu’il l’effectue ».
Appelant le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani à assumer la responsabilité de ses décisions, il l’a appelé à présenter sa démission.
M. Chahrestani fait sans doute allusion au philosophe français sioniste Bernard Henry-Lévy qui a été vu dans un bureau de vote lors du référendum kurde.
Sur l’Iran, il a assuré que son pays entretenait de bonnes relations avec lui « et nous permettrons aucune ingérence de la part des Américains concernant la relation avec l’Iran », a-t-il souligné.
Selon lui, le chef de la brigade al-Quds, au sein du Corps des Gardiens de la Révolution, le général Qassem Suleimani a déployé tous ses efforts pour dissuader la direction de la province du Kurdistan d’accomplir le référendum.
Dernière évolution à ce sujet : Erbil vient de décider ce mercredi de geler le référendum et d’entamer un dialogue ouvert avec Bagdad, en se basant sur la Constitution irakienne.
Mardi, le Parlement du Kurdistan avait voté le report des élections présidentielles et parlementaires de huit mois.
Ce mercredi, l’Iran a rouvert un de ses trois postes-frontières avec la région du Kurdistan d’Irak, fermés par Téhéran pour protester contre le référendum, selon la télévision d’Etat iranienne Irib.
Il s’agit du poste-frontière de Bashmaq sur la principale route reliant l’Iran à Souleimaniyeh, une des principales villes du Kurdistan irakien, a déclaré Jahanguir Bakhshi, responsable de ce point de passage.
Source: Divers