Commentant l’aide financière apportée à la population de Raqqa que la coalition dirigée par les USA a récemment annoncé débloquer, le sénateur russe Frants Klintsevitch a évoqué un arrière-plan politique se cachant derrière cette annonce, à savoir la création en Syrie d’une ville non-contrôlée par le Président Bachar el-Assad.
Finançant la restauration de Raqqa, la coalition dirigée par les États-Unis poursuit ses objectifs séparatistes, à savoir qu’elle souhaite transformer la ville en capitale d’une autre Syrie, non-contrôlée par le Président Bachar el-Assad, estime le vice-président de la commission de la défense et de la sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Frants Klintsevitch.
«À mon avis, il y a des tentatives séparatistes visant à transformer Raqqa en capitale d’une autre Syrie, qui serait au-delà du contrôle de Bachar el-Assad», a noté le sénateur.
Selon lui, c’est à ces fins que Paris, Washington et Berlin ont récemment annoncé débloquer une aide financière à la population de Raqqa.
«L’aide de millions de dollars et d’euros apportée en urgence à Raqqa est encore un exemple de l’application par la coalition de la politique du double standard en Syrie, un exemple de division en ami-ennemi», a déclaré le sénateur russe.
Frants Klintsevitch estime que derrière tout cela se cache un évident arrière-plan politique, et qu’il ne s’agit pas seulement de «l’aspiration à recouvrir les traces des bombardements barbares de l’aviation américaine et de la coalition, qui ont enterré sous les ruines de Raqqa des milliers de civils qu’ils « libéraient » de Daech», comme l’a indiqué le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
«La restauration de la vie paisible dans la ville ne représente qu’un prétexte plausible», a conclu Frants Klintsevitch.
L’ancienne capitale autoproclamée du mouvement djihadiste a été reprise par les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de milices arabes et kurdes appuyée par la coalition. Évoquant l’aide financière aux populations de Raqqa que Paris, Washington et Berlin ont récemment annoncé débloquer, le général Igor Konachenkov s’est interrogé sur le caractère sélectif de ce financement.
Il a précisé qu’au cours des dernières années, la Russie s’était à plusieurs reprises adressée aux États-Unis ainsi qu’aux capitales européennes pour les inciter à envoyer une aide humanitaire aux Syriens.
«Nous avons rédigé une liste des localités qui ont le plus besoin de cette aide, sans classer les Syriens entre les « bons » et les « mauvais ». Nous recevions la même réponse à chaque fois: nous ne pouvons pas et ne le ferons pas», a conclu le général.
Source: Sputnik