L’acquisition des systèmes de missiles russes S-400 par l’Arabie saoudite fait l’objet en Russie de deux versions quelque peu différentes.
La première est celle du le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine selon lequel le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, actuellement en visite à Moscou, est intéressé par cet armement.
«Bien entendu, il y a un intérêt. On discute de S-400, mais la question n’a pas encore été officialisée», a-t-il toutefois précisé.
Il a ajouté que lors des négociations en comité restreint, les parties russe et saoudienne ont abordé le sujet de la collaboration militaire et technique.
Mais il y a aussi la version de la télévision russe RT, selon laquelle l’Arabie a signé le 5 octobre avec la Russie un accord préliminaire ouvrant la voie à l’achat de systèmes russes de défense antiaérienne S-400 ainsi qu’à leur production dans le royaume saoudien.
Le site de cette télévision indique que l’accord prévoit aussi l’achat par Riyad de systèmes antichars Kornet-EM, de lance-roquettes TOS-1A, de lance-grenades AGS-30 et de fusils d’assaut Kalachnikov AK-103.
Le média russe se réfère dans son information au communiqué publié de la Saudi Arabian Military Industries (SAMI).
«Les parties coopéreront pour mettre en place un projet de localisation de la production du système de défense anti-aérien S-400 et de l’entretien de ses pièces», a fait savoir la même source, évoquant également des «transferts de technologie» pour d’autres armements.
« [Ce protocole] se concentre sur l’installation de la fabrication des systèmes d’armement avancés en Arabie saoudite [et] inclut le transfert de technologie [pour les Kornet-EM, TOS-1A et AGS-30]», précise le communiqué.
Il inclut également «des programmes d’entraînement et de formation» pour les personnels militaires saoudiens, selon la même source.
L’Arabie est le deuxième pays au Moyen-Orient qui cherche à s’acquérir ce système.
Le 12 septembre, c’est la Turquie, membre de l’OTAN, qui avait signé avec la Russie un contrat portant sur l’achat de systèmes de défense antiaérienne S-400, en dépit de l’inquiétude des Etats-Unis.
Sources: Sputnik; RT