Le ministre égyptien des renseignements Khaled Fawzi a officiellement informé le président palestinien de la nécessité de reporter toute discussions sur les « armes de la résistance » à Gaza, c’est ce qu’a révélé le quotidien panarabe Raii al-Yom, qui parait à Londres, cité par PalToday.
Et d’ajouter : « Il est inacceptable de discuter de ce sujet avant la conclusion de l’accord de réconciliation, la tenue des élections et le règlement politique de la cause palestinienne ».
Le ministre égyptien a également rappelé que la délégation de l’Autorité palestinienne a signé ces derniers jours un accord stipulant que les armes de la résistance et des brigades al-Qassam sont hors de discussions avant un règlement politique avec « Israël ».
Position de Haniyeh sur les armes de la résistance
Dans ce contexte, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a expliqué que « l’arme de la résistance est la notre, et tant que notre terre est occupée, il est du droit du peuple palestinien de détenir des armes et de combattre cette occupation », rapporte le quotidien panarabe AlQuds al-Arabi.
M.Haniyeh a en outre affirmé que son mouvement est « prêt à mettre une place une stratégie avec le Fatah et toutes les autres factions palestiniennes sur la façon de gérer ces armes ».
Il a toutefois indiqué qu’en ce qui concerne les armes des forces de sécurité, « elles doivent être unifiées et soumis au contrôle de l’Etat ».
Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a réuni son gouvernement mardi à Gaza pour la première fois depuis 2014, un geste censé matérialiser la réconciliation avec le Hamas après plusieurs échecs ces dernières années.
Le Caire a joué un rôle d’intermédiaire pour amener les deux partenaires palestiniens à se rapprocher.
Netanyahu appelle à la rupture des liens avec l’Iran
Du côté de la réaction israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté mardi toute réconciliation palestinienne « factice », jugeant indispensable un désarmement de la branche armée du mouvement Hamas, une rupture de ses liens avec l’Iran et une reconnaissance de l’ « Etat d’Israël ».
« A ceux qui cherchent une telle réconciliation, nous disons très simplement: reconnaissez l’Etat d’Israël, démantelez la branche armée du Hamas, coupez les liens avec l’Iran qui appelle à notre destruction », a dit Netanyahu dans un communiqué, cité par l’AFP.
Cette réaction est la première du gouvernement israélien face au retour annoncé de l’Autorité palestinienne aux commandes de la bande de Gaza, jusqu’alors gouverné par le Hamas, l’un des grands ennemis de l’entité sioniste.
« Nous ne sommes pas disposés à accepter des réconciliations factices entre Palestiniens faisant sembler de se réconcilier aux dépens de notre existence », a-t-il dit.
Rappelons que la politique de la République islamique d’Iran a été basée dès le départ sur un soutien apporté au peuple opprimé de la Palestine et au front de la Résistance qui se bat contre l’occupation.
Cependant, Netanyahu parle de « paix » alors que son gouvernement renforce la colonisation sioniste dans les territoires occupés.
Netanyahu s’est engagé mardi à développer massivement la colonie de Maalé Adoumim en Cisjordanie occupée, en assurant qu’elle serait un jour annexée aux territoires occupés.
« Nous devons construire des milliers de logements » et créer de nouvelles zones industrielles à Maalé Adoumim. « Cet endroit fera un jour partie de l’Etat d’Israël », a-t-il dit.
Source: Médias