Le président vénézuélien, accusé par Madrid de «dérives totalitaires», a pointé du doigt l’hypocrisie selon lui du Premier ministre espagnol, qui a tenté d’interdire la tenue du référendum d’indépendance de la Catalogne par tous les moyens.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a de la mémoire et la rancune tenace. Le dirigeant sud-américain a ouvert son émission télévisée du 1er octobre avec des mots acides à l’attention du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy.
«Qui est le dictateur ?», s’est-il interrogé alors que les autorités espagnoles employaient la force pour tenter d’empêcher la tenue du référendum d’indépendance de la Catalogne, illégal, selon Madrid.
«Mariano Rajoy a choisi le sang, les bâtons, les coups et la répression contre un peuple noble. Nos mains sont avec le peuple de Catalogne. Résiste Catalogne ! L’Amérique latine t’admire», a encore déclaré le président vénézuélien, dans une posture de défiance manifeste envers Madrid, qui avait interdit la tenue du scrutin.
Nicolas Maduro a dénoncé ce qu’il estime être l’hypocrisie de Mariano Rajoy, qui avait apporté un soutien clair à l’opposition vénézuélienne. A l’issue d’une rencontre avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre espagnol s’était en particulier inquiété, depuis la Maison blanche, des «dérives totalitaires du Venezuela».
Le pays dirigé par Nicolas Maduro traverse une grave crise politique, l’opposition, accusant le dirigeant vénézuélien de renforcer ses pouvoirs, y menant depuis plusieurs mois des manifestations parfois violentes. Plus d’une centaine de personnes ont perdu la vie, du côté des opposants à Nicolas Maduro comme de ses partisans.
Source: Avec RT