Le chef de la diplomatie syrienne a catégoriquement réfuté les allégations selon lesquelles la Russie envisagerait de créer une base militaire à Deir Ezzor, à l’Est de la Syrie.
Cette information avait été publiée par le site d’information libanais arabophone al-Ahed News, citant des sources occidentales. Celles-ci ont estimé que «la ville de Deir Ezzor constitue un centre névralgique pour la Russie, sur les deux plans, régional et international ».
«La Russie n’a pas besoin d’une base militaire à Deir Ezzor. Nous avons des accords avec Moscou au sujet de Tartous et de Hmeimim. La présence militaire russe en Syrie est légitime. Nous y avons consenti», a indiqué à la chaîne de télévision russe RT le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, en réponse aux allégations selon lesquelles Moscou compterait créer une base militaire à Deir Ezzor.
Les raisons invoquées par les sources du site al-Ahed pour la construction de cette base serait la difficulté à utiliser l’aéroport de Hmeimim pour les vols aériens au Moyen Orient et la préférence de l’aéroport de Deir Ezzor. Son aussi convoitées la promiscuité de cette base des gisements de pétrole que Moscou compterait investir, et sa proximité aussi des bases américaines édifiées dans le nord syrien comme chez le voisin irakien.
Selon ces sources, il y a en Syrie 55 gisements de pétrole et de gaz, dont une trentaine qui se trouve dans la province est de Deir Ezzor.
Le gouvernement syrien en détient 17 qui produisent 23% de la totalité de la production syrienne.
Alors que les FDS en contrôlent 5 qui produisent un peu moins de 10%.
Justement, selon les sources occidentales citées par al-Ahed, le but aussi de la présumée base russe à Deir Ezzor serait d’empêcher les milices kurdes des Forces syriennes démocratiques de s’emparer des champs de pétrole et de gaz.
Le 23 septembre dernier, les FDS se sont emparées de l’un des plus importants gisements de gaz connu sous l’appellation de Conoco.
Les troupes gouvernementales syriennes, soutenues par l’aviation russe, avaient quelques jours auparavant (18 septembre) franchi l’Euphrate et délogé les miliciens takfiristes de plusieurs localités.
Le 5 septembre, elles avaient brisé le siège de la ville Deir Ezzor et étaient entrées dans sa partie nord, pour briser quatre jours plus tard le blocus imposé par Daech à la base aérienne de Deir Ezzor.
Source: Divers