La Première ministre du Bangladesh, Sheikha Hasina, a réclamé jeudi devant l’Assemblée générale des Nations unies l’envoi d’une mission de l’ONU en Birmanie et la création de zones de sécurité supervisées par l’Organisation pour permettre un retour de la minorité musulmane Rohingya.
« Je demande une mission de l’ONU en Birmanie » et la création « de zones sûres » dans ce pays « supervisées par les Nations unies », a-t-elle dit.
« Nous accueillons actuellement 800.000 Rohingyas », a précisé la Première ministre. « La Birmanie doit cesser le nettoyage ethnique », a-t-elle ajouté.
La Première ministre du Bangladesh a aussi dénoncé la « pose de mines terrestres le long de la frontière » entre la Birmanie et le Bangladesh, par les autorités birmanes, « pour empêcher les retours » de Rohingyas ayant fui l’ouest birman.
Mardi, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi avait prétendu que la Birmanie était « prête » à organiser le retour des plus de 410.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh voisin, se disant « profondément désolée » pour les civils « pris au piège » de la crise.
Prises à la gorge par l’afflux de réfugiés au Bangladesh et cibles d’attaques en Birmanie, les organisations humanitaires peinaient jeudi à venir en aide aux centaines de milliers de réfugiés rohingyas, victimes d’un génocide.
En trois semaines, le sud du Bangladesh, frontalier de la Birmanie, s’est transformé en un des plus grands camps de réfugiés du monde à mesure que les réfugiés rohingyas fuient la Birmanie, entraînant une dégradation de la situation humanitaire.
L’ONU a plusieurs fois dénoncé une « épuration ethnique » menée par la Birmanie.
Source: Avec AFP