Le respect du cessez-le-feu dans la zone de désescalade de la province syrienne d’Idlib sera contrôlé par les trois pays garants: la Russie, l’Iran et la Turquie, a déclaré ce jeudi le représentant spécial du Président russe pour le règlement en Syrie, Alexandre Lavrentiev.
Les participants aux négociations d’Astana sur la Syrie sont «sur le point de s’entendre sur les quatre zones de désescalade», a-t-il indiqué aux journalistes à Astana.
Il a ajouté qu’il s’abstiendrait de donner des évaluations à cet évènement. «Nous le ferons demain, à l’issue de nos négociations finales avec tous les participants au processus», a-t-il noté.
Le ministère kazakh des Affaires étrangères avait précédemment annoncé que les négociations Astana-6, le 14 et le 15 septembre, permettraient d’examiner les documents réglementant les activités des forces de contrôle et de préciser leur composition dans la zone de désescalade d’Idlib.
Les participants aux négociations doivent également approuver les cartes des zones de désescalade dans les provinces d’Idlib, de Homs et de la Ghouta orientale, ainsi qu’adopter une déclaration commune sur un déminage humanitaire des monuments historiques en Syrie inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.
À la veille des négociations, les experts des trois pays garants du cessez-le-feu ont tenu à Astana une réunion du Groupe de travail commun et se sont mis d’accord au sujet de la quatrième zone de désescalade, celle d’Idlib, qui posait problème.
Trois zones de désescalade fonctionnent en Syrie à présent: dans le sud, dans la province de Deraa (à la frontière syro-jordanienne), dans la banlieue de Damas (Ghouta orientale) et au nord de la province de Homs. Des policiers militaires russes sont présents dans chacune d’elles.
Cinq rounds de négociations sur le règlement de la situation en Syrie se sont tenus à Astana: 23-24 janvier, 15-16 février, 14-15 mars, 3-4 mai et 4-5 juillet. À l’issue du dernier volet, la Russie, l’Iran et la Turquie ont adopté un communiqué commun déclarant leur détermination à renforcer le régime de cessation des hostilités et à contribuer à l’établissement de la confiance entre les parties en conflit.
Des unités de police militaire russe seront déployées dans la zone de désescalade dans la province syrienne d’Idlib, avait fait savoir jeudi dans la matinée Alexandre Lavrentiev. Il a ajouté que la Russie, l’Iran et la Turquie étaient prêts à étudier les propositions de pays tiers qui souhaiteraient participer au maintien de la sécurité dans les zones de désescalade en Syrie.
Source: Sputnik