Des sources syriennes locales ont révélé pour la télévision libanaise al-Mayadeen Tv que les Turcs ont renforcé leurs mesures de sécurité à la frontière où ils tirent sur tout ce qui bouge.
120 Syriens, originaires des différentes provinces syriennes, ont été tués par les tirs turcs, a recensé l’hôpital de Bab al-Hawa, rapportent ces sources. C’est à dire en moyenne 30 par mois. Ils ont tous été abattus alors qu’ils tentaient de passer depuis la province d’Idleb en direction du sol turc.
Certains ont été tués alors qu’ils cultivaient leur terre, côté syrien de la frontière, assure un activiste local originaire de Darakouche pour al-Mayadeen TV. D’autres ont été abattus alors qu’ils étaient à 2 km de la frontière.
Sachant que tous les cadavres n’ont pu être acheminés vers l’hôpital en question et de nombreux d’entre eux sont restés sur place et ont été dévorés par les animaux sauvages de la région.
« Pas un jour ne passe sans qu’un syrien ou deux ne soient tués par les tirs des gardes frontières turcs », ajoute l’activiste.
Il accuse Hayat Tahrir al-Cham, la coalition de milices dirigées par le front al-Nosra (front Fatah al-Cham) et qui occupe la province d’Idleb et sa ville principale de couvrir les réseaux de trafiquants qui font entre autre passer les Syriens vers la Turquie. La plupart du temps, ils les abandonnnt au milieu de la bande frontalière et prennent la fuite.
Selon Al-Mayadeen, la majeure partie des syriens qui s’enfuient vers la Turquie sont des miliciens et les membres de leurs familles qui ont quitté les deux provinces de Homs et de Damas et veulent se rendre en Europe. Sachant que le coût du voyage en Turquie s’élève désormais à 1500$.