Il semble que l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, commence à faire marche arrière et cherche à se rapprocher de la coalition saoudo-US, qui mène depuis mars 2015, une guerre meurtrière contre le Yémen.
Saleh a critiqué le mouvement Ansarullah, fer de lance contre les envahisseurs. Il a également prétendu qu’ « il y a un gouvernement qui prédomine celui du salut national, à savoir le bureau exécutif d’Ansarullah » , indique la chaine AlMayadeen.
En riposte, le porte-parole d’Ansarullah, Mohammad Abdel Salam, a accusé l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh de corruption et du monopole des richesses du peuple yéménite.
Et d’ajouter : « tous les ministères du revenu sont détenus par le parti du Congrès populaire (parti de Saleh) », appelant « à dévoiler le volume des revenus ».
« Le parti du Congrès populaire a sapé le concept de l’Etat et l’a transformé en des propriétés partisanes », a encore écrit Abdel Salam sur sa page facebook.
Pour sa part, le chef du haut comité révolutionnaire, Mohammad Ali al-Houthi, a appelé à mettre de côté les altercations et à entamer un dialogue entre Ansarullah et le Congrès populaire, en présence d’indépendants.
Samedi, le chef d’Ansarullah, Abdel Malek al-Houthi, a mis en garde contre un nouveau plan de la coalition saoudo-US qui consiste à viser le front interne des Yéménites.
M.al-Houthi a affirmé devant une assemblée de personnalités et d’oulémas yéménites que « nous sommes à un moment décisif pour l’avenir du Yémen, et nous devons tous assumer nos responsabilités dans cette situation… Après avoir échoué dans ses desseins pour le Yémen, l’ennemi cherche à affaiblir le front intérieur pour pouvoir infléchir l’issue de la guerre à son profit. L’ennemi avait décidé dès le départ d’entrer en guerre contre nous, coûte que coûte et malgré tous les dangers qui pesaient sur lui », a rapporté PressTV.
En rappelant la résistance du peuple yéménite et le rôle crucial des oulémas dans la société, le numéro un d’Ansarullah a ajouté que « l’ennemi saoudien élabore un nouveau scénario. Le peuple yéménite attend des oulémas qu’ils s’occupent des problèmes du pays. Les responsables yéménites doivent jauger toutes les institutions publiques, dont le Conseil politique suprême du Yémen, pour pallier leurs lacunes. Nous avons dit à maintes reprises la nécessité d’effectuer des réformes et de procéder à des contrôles pour éviter la corruption, mais cela est resté lettre morte. Certains sont prêts à nous trahir, à aller à Riyad et à rejoindre les rangs de l’ennemi. Nous demandons une révision de l’appareil judiciaire et des sanctions à appliquer aux traîtres. »
Source: Médias