Des inconnus ont tué samedi sept Casques blancs après avoir fait irruption et ouvert le feu dans un centre de cette organisation de dans le nord-ouest de la Syrie en guerre.
« Des inconnus ont fait irruption à l’aube dans le centre de la Défense civile à Sarmine et ouvert le feu tuant sept volontaires », a précisé cette organisation qui opère dans des régions échappant au contrôle du pouvoir syrien et contrôlé par des groupes jihadistes takfiristes d’obédience wahhabite.
L’attaque, la première du genre selon des militants, s’est produite à Sarmine, une ville de la province d’Idleb, a indiqué l’organisation des Casques Blancs sur son site internet.
Selon l’AFP, cette ville, comme la plus grande partie de la province d’Idleb, est depuis juillet contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, la coalition dominée par le front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda.
C’est le religieux saoudien wahhabite cheikh Abdallah al-Mohaycini qui y est fait figure de juge religieux.
Après avoir prétendu avoir coupé ses liens avec AL-Qaïda, non sans feu vert complaisant de son chef Ayman al-Zawarai, le front al-Nosra a changé deux fois de nom : front Fatah al-Cham, puis Hayat Tahriri al-Cham. Ses détracteurs le soupçonnent de vouloir éviter les sanctions qui le frappent.
« Deux minibus, des casques (portés par les secouristes) et des walkies-talkies ont été volés », a précisé l’organisation des Casques blancs, pour expliquer les détails de l’attaque.
Selon l’AFP, il n’était pas clair dans l’immédiat si le but du meurtre était le vol ou s’il était à caractère politique.
« Les sept secouristes ont été abattus d’une balle dans la tête. Leurs collègues sont venus le matin pour prendre la relève et les ont trouvés morts », a précisé à l’AFP l’OSDH, instance médiatique syrienne pro occidentale.
Les casques blancs, une organisation d’apparence de Défense civile, est financée par des puissances occidentales, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Allemagne, ou les Etats-Unis en plus du Japon. Or, nombreux sont ses membres qui sont aussi des miliciens dans les groupes takfiristes.
Couplée par une antenne médiatique bien entrainée, et disposant d’un relai direct vers les médias occidentaux, elle a exfiltré en dehors des zones de combats des vidéos et des photos sur des présumés raids meurtriers qui auraient été perpétrés par l’armée syrienne.
Elle a été accusée par de nombreux milieux proches du pouvoir syrien de mettre en exergue ces attaques, dans le but entre autre d’occulter celles aussi meurtrières commises par les groupes terroristes .
On lui reproche aussi d’exagérer les faits, mais aussi de mettre en scène certains évènements pour accuser Damas et justifier une intervention occidentale ou des raids aussi. L’affaire la plus flagrante a été celle de la présumée attaque chimique de Khan Cheikhoune qui avait servi de prétexte pour un raid américain contre la base d’al-Chaayrate qui servait de base de lancement de raids de l’armée de l’aire syrienne contre Daech.
Plus est-il que les Casques blancs disposent d’un traitement de faveur exceptionnel dans les milieux occidentaux : ils ont été portés candidats au prix Nobel de la paix en 2016.