L’armée syrienne et ses alliés ont encerclé samedi la ville de Soukhna, après avoir pris le contrôle du mont Tantour et la grotte al-Doyahki dans la province orientale de Homs, et y tué les derniers attroupements des terroristes de Daesh, a affirmé une source militaire syrienne, citée par l’agence SANA.
Les avions de combat ont détruit des QG de Daesh et des véhicules dotés de mitrailleuses lourdes, tuant plusieurs Daeshistes au sud-ouest de la ville de Soukhna.
Pour sa part l’OSDH, organe médiatique de l’opposition, a reconnu que l’armée syrienne et ses alliés se sont emparés du dernier bastion détenu par le groupe takfiro-wahhabite Daesh dans la province de Homs (centre). Cette avancée ouvre à l’armée syrienne la voie de l’est du pays d’où elle veut chasser les miliciens takfiristes.
Al-Soukhna, située à 70 kilomètres au nord-est de la cité antique de Palmyre, est la dernière ville sur la route de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie.
L’OSDH a également affirmé ce dimanche que l’armée syrienne a gagné du terrain dans le nord et le centre du pays et s’est rapprochée de l’importante province de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par Daesh.
Ces progrès ont été « significatifs » au sud de la ville de Raqqa (nord), précisé cette ONG basée à Londres, en ajoutant que seulement 4 kilomètres séparaient l’armée syrienne et ses alliés de la ville de Madan, la dernière contrôlée par Daesh dans les environs de Raqqa. Madan se trouve à proximité de la frontière entre les provinces de Raqa et de Deir Ezzor.
Massacre à Raqqa
Par ailleurs, la coalition dirigée par les Etats-Unis a commis un nouveau massacre dans la ville de Raqqa. Des avions de la coalition ont effectué des frappes sur des quartiers résidentiels à Raqqa, dans le nord de la Syrie, faisant 43 victimes civiles, dont des enfants et de nombreux blessés, rapporte l’agence SANA.
«Les avions de la coalition ont procédé au bombardent de quartiers résidentiels de Raqqa. Le raid a fait au moins 43 victimes civiles et des blessés. D’importants dégâts matériels ont été causés», souligne l’agence qualifiant cette attaque de «massacre de masse».
Dans ce contexte, le sénateur russe Alekseï Pouchkov a commenté les informations parues samedi sur l’utilisation de munitions au phosphore par la coalition US en Syrie. M.Pouchkov a écrit sur son compte Twitter que : « Washington n’a pas le droit d’accuser Damas d’avoir utilisé des armes chimiques, si la coalition internationale dirigée par les États-Unis largue des bombes au phosphore blanc sur un hôpital de Raqqa ».
«En accusant sans motif Damas d’utilisation d’armes chimiques, les États-Unis eux-mêmes utilisent des munitions au phosphore interdites par des conventions internationales. Et ce fait est prouvé», a précisé M.Pouchkov.
Il a de même indiqué que ce serait bien de demander à la partie américaine à l’Onu les raisons de l’utilisation de bombe au phosphore.
«Encore une frappe des États-Unis sur un hôpital. Il faut exiger à l’Onu de l' »humaniste » Haley [Nikki Haley, ambassadrice des USA à l’Onu, ndlr] d’expliquer les raisons humanitaires qui sont derrière l’utilisation de bombes au phosphore», a écrit le sénateur russe.
Il est à noter que les États-Unis n’ont pas signé les protocoles additionnels de 1977 à la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre de 1949 qui interdit l’utilisation de munitions au phosphore blanc.
La chef adjoint de l’antenne locale du Croissant-Rouge, cité par l’agence SANA, a accusé le 5 août la coalition internationale dirigée par les États-Unis d’avoir utilisé des bombes au phosphore contre un hôpital de Raqqa.
Le 9 juin, l’agence SANA avait déjà fait état de l’utilisation par la coalition de bombes au phosphore dans ses frappes sur Raqqa. Selon l’agence, les frappes de la coalition avaient alors fait au moins 17 morts.
La coalition anti-Daech conduite par les États-Unis prétend qu’elle utilise des munitions au phosphore en Syrie conformément aux normes internationales et en prenant des mesures de précaution à l’égard de la population civile.
Source: Sana, Sputnik, AFP