Téhéran et Bagdad ont signé dimanche un accord préliminaire pour renforcer la coopération militaire entre les deux pays voisins et affirmé leur attachement à l' »unité » de l’Irak, a rapporté l’agence de presse officielle iranienne Irna.
Le mémorandum d’entente signé à Téhéran en présence du ministre irakien de la Défense porte sur « un vaste plan de coopération militaire », notamment dans « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », selon Irna.
Au cours de sa visite, le ministre irakien Irfan al-Hiyali a notamment rencontré le président du Parlement iranien, Ali Larijani, et le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Chamkhani, qui ont tous deux insisté sur l’attachement de l’Iran à l' »unité » de l’Irak.
« L’Iran soutient tous les groupes et communautés ethniques en Irak », a affirmé M. Larijani, selon la radiotélévision iranienne. « Nous resterons aux côtés de la nation et du gouvernement irakiens, comme nous l’avons fait jusqu’ici, durant la phase de reconstruction » du pays, a-t-il assuré.
Il a d’autre part souligné l’importance de préserver l’unité de l’Irak « car Daesh n’aurait pas pu intervenir s’il n’y avait pas eu de divergences politiques » dans ce pays.
« Nous avons combattu les terroristes pour que l’Irak reste stable et uni », a répondu le ministre irakien, alors que les autorités kurdes d’Irak veulent organiser un référendum sur l’indépendance en septembre prochain.
« Nous ne laisserons aucune partie politique désintégrer l’Irak. Nous ne permettrons pas que la victoire soit gâchée », a-t-il ajouté.
L’Iran, avec une population de 80 millions d’habitants, dont environ six millions de Kurdes, a tissé des relations étroites avec l’Irak, et s’oppose à toute forme de référendum. C’est aussi la position de la Turquie voisine.
Chamkhani a de son côté prévenu en recevant le ministre irakien que « toute approche sécessionniste pourrait ouvrir la voie (…) à l’insécurité et l’instabilité ».
Source: Avec AFP