Les autorités russes ont conclu un accord avec des rebelles syriens lors de discussions de paix au Caire sur la sécurisation de l’enclave de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.
Quelques heures après cette annonce, la commandement de l’armée syrienne a annoncé la cessation des opérations de combat dans un certain nombre des régions la Ghouta orientale à partir de midi ce sameid 22-07-2017, a rapporté l’agence syrienne Sana
« Des accords ont été signés sur l’application d’une zone de +désescalade+ dans l’enclave de la Ghouta orientale » près de Damas en Syrie, a déclaré le ministère dans un communiqué. Ces accords sont le résultat de discussions tenues au Caire entre des responsables russes et des opposants modérés, a précisé le ministère russe.
Les « frontières » de la zone prévue pour être sécurisée « ont été définies, comme les lieux d’un déploiement » des forces chargées de faire respecter un cessez-le-feu, a précisé le ministère. Des accords ont aussi été trouvés pour « des routes d’acheminement d’une aide humanitaire à la population et pour une liberté de mouvement des résidents ». Un premier convoi d’aide humanitaire et l’évacuation des blessés les plus grièvement atteints sont prévus « dans les prochains jours », a ajouté le ministère.
Les documents étudiés portaient entre autres sur une mise en place de « centres de coordination et de surveillance » du cessez-le-feu, un « mandat » des forces étrangères qui garantiraient la sécurité des « zones de désescalade » et un droit de ces militaires à recourir à la force.
De nombreuses milices se trouvent retranchées dans cette enclave, dont Jaïsh al-Islam qui est financé par l’Arabie saoudite. Le chef de son instance politique Mohamad Allouche a confirmé pour l’agence Sputnik dans sa version arabophone la conclusion de l’accord assurant « qu’il est entré en vigueur et aboutira à la suspension du siège de la Ghouta, et à l’entrée des vivres alimentaires et des carburants ».
La création de deux nouvelles zones de désescalade a été approuvée lors de la cinquième session de pourparlers sur la situation en Syrie qui s’est ouverte le 4 juillet à Astana sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, pour étudier la possibilité de la mise en place de «zones de désescalade».
Quatre rounds de négociations sur le règlement de la situation en Syrie ont déjà eu lieu à Astana: les 23-24 janvier, 15-16 février, 14-15 mars et 3-4 mai. Ils ont notamment permis d’adopter un texte sur la mise en place d’un groupe opérationnel conjoint chargé de contrôler le respect du cessez-le-feu en Syrie.
Les pays garants ont également signé un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie en vue de mettre fin aux violences, de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie et de régler le conflit par des moyens politiques.
Une nouvelle rencontre à Astana, avec des rebelles, des représentants turcs et iraniens, est prévue « la dernière semaine d’août », selon Moscou.
Sources : AFP, Sputnik, Sana