La République islamique d’Iran (RII) a transmis au secrétaire général des Nations Unies, une note de protestation contre « le sabotage et la violation par les Etats-Unis du plan global d’action conjoint » ainsi que contre « les tentatives américaines d’imposer de nouvelles sanctions à l’Iran ».
Alors que Washington bat partout sur les tambours de guerre de la Syrie à la Corée du Nord, son ambassadrice à l’ONU, Nikky Haley a accusé jeudi soir, en pleine réunion du Conseil de sécurité, l’Iran d’avoir violé l’accord nucléaire. S’exprimant dans des termes « injurieux », Haley a prétendu que « Téhéran allait de violation en violation sans que le Conseil de sécurité soit en mesure de lui répondre ». Haley s’en est pris ensuite aux capacités balistiques iraniennes qui se sont illustrées le 19 juin par une frappe balistique parfaitement réussite contre Daech à Deir ez-Zor.
Pour les experts, l’état d’énervement dans lequel se trouve Haley fait écho en effet à l’impasse politique et militaire que connaissent les États-Unis en Syrie où l’armée syrienne et ses alliés iraniens et russes vont de succès militaire en succès militaire.
Dans la foulée de la réunion anti-iranienne du Conseil de sécurité consacré à l’accord nucléaire, le représentant permanent russe auprès des Nations Unis a dénoncé certaines clauses du rapport du secrétaire général de l’ONU qui a servi d’ordre du jour à cette réunion. Le représentant russe a mis en doute certaines parties du rapport qui accusent sans preuve l’Iran de trafic d’armes.
» Je doute de la véracité du rapport des Nations Unies qui accusent l’Iran de trafic d’armes. C’est un rapport qui se base hélas sur des considérations politiques et utilise le langage de la menace, dit le diplomate russe cité par le quotidien à capitaux saoudiens Ach-Charq al-Awsat.
Le Conseil de sécurité s’est réuni dans la nuit de jeudi à vendredi en réponse au rapport d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, sur l’attachement de l’Iran à la résolution 2231.
Guterres a demandé, sans aucune référence légale digne de ce nom, à l’Iran de « stopper ses essais balistiques » tout en l’accusant de trafic d’armes vers l’Afrique(!!) en faisant allusion à la prétendue saisie d’une cargaison d’armes en océan indien en 2016.
Le secrétaire général a oublié évidemment les précédents rapports rédigés de l’ONU qui rejetait toute accusation de trafic d’armes à l’encontre de l’Iran.
Le parti pris de Guterres en faveur de l’administration US cadre mal avec la prétention de l’ONU de vouloir activer la lutte contre le terrorisme alors que l’Iran est pleinement engagé dans cette lutte à ses frontières, aussi bien en Irak qu’en Syrie.
Source: Press TV