Des sources partisanes turques ont affirmé que le Parlement turc pourrait voter à la hâte ce mercredi une loi permettant le déploiement de forces turques au Qatar.
Selon l’agence Reuters, cette prévision émane aussi bien des milieux du parti de M. Erdogan, Justice et Développement que de ceux du parti de l’opposition.
Cette mesure semble être destinée à protéger le Qatar qui fait l’objet d’une campagne frénétique de la part de l’Arabie saoudite et cinq de ses alliés dont l’Egypte qui l’accusent de soutenir le terrorisme, en allusion manifestement au mouvement de résistance palestinien Hamas et à la Confrérie des Frères Musulmans.
Pendant plusieurs jours, des médias saoudiens et émiratis ont laissé entendre aussi que le régime qatari pourrait être renversé. Le ministre émirati des AE a fait savoir ce mercredi qu’Abou Dhabi et Ryad veulent un « changement de politique » et non pas « un changement de régime » au Qatar.
Mardi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris partie en faveur de Doha, en critiquant les sanctions prises par Ryad et ses alliés contre le Qatar.
Tout en considérant le fait de présenter le Qatar comme « un soutien au terrorisme comme une accusation grave », il a dit croire que dans cette affaire, certains sont en train de manigancer quelque chose.
« Mais nous n’avons pas encore réussi à identifier qui est derrière ce jeu », a-t-il cru savoir aussi.
Le mois de mai dernier, les deux pays ont entériné un accord en fonction duquel Doha accorde sur son sol à Ankara une base militaire dans laquelle 600 officiers et militaires turcs seront déployés, et qui sera commandée par deux hauts-officiers turc et qatari.